Critique BD Un privé à la cambrousse #1

Premier tome de la réédition des aventures d’Hubert à découvrir ou redécouvrir pour les amateurs de polar.

A la mort de leur père, Hubert a hérité de la maison et son frère aîné, Bertrand, époux de Rose, a récupéré les terres agricoles. En échange du logis qu’il leur offre, Hubert est nourri par sa famille mais bien maigrement jusqu’au jour où il se révéle être un détective émérite en dénichant toutes les cachettes à tabac de son frère, pour le compte de sa belle-sœur. C’est ainsi qu’Hubert commence sa carrière de privé à Beaulieu sur Morne, rémunérée en nature. S’en suivront une enquête sur la paternité de porcelets, une filature pour statuer sur la fidélité de Jacquotte, la femme du garagiste, le débusquement du voleur de truffes…Mais également deux enquêtes plus longues et moins modestes. Élucider la mort par coma éthylique de l’épicier itinérant Favergeot qui ne buvait jamais d’alcool. Et poursuivre une personne ayant attenté à la vie du pharmacien Marceau en lui tirant dessus avec une arme chargée de huit casses d’imprimerie, lesquelles forment le mot ASSASSIN…

Du noir et du blanc. Le noir pour les contours, simples, sans fioritures. Un trait net, sans hésitation. Rustique comme l’environnement dans lequel évolue notre privé. Mais il ne faut pas s’y tromper : c’est vraiment très bien écrit. Du bon polar. Et c’est vraiment une plus-value sympathique que ce privé épicurien à la mobylette pétaradante, échangeant ses services contre porcelets, vins et autre essence, dans une campagne des années 1960 dépeinte avec beaucoup de tendresse.