Critique BD Metropolis #2

L’attentat du premier tome a montré la fragilité de la Réconciliation : le duo d’inspecteurs Faune / Lohman se heurte à l’hostilité des français qui rejettent le commissaire allemand et, sans doute, l’inverse même si Gabriel se déclare ni allemand : ni français mais de l’Interland. Chaque membre du duo montre des signes de confusion mentale (manipulation du Dr Freud ??)… Mais l’enquête continue malgré tout.

Le scénario continue à déployer son implacable mécanique pour nous enchaîner ! Et les clins d’œil et allusions aux années 1920 / 1930 continuent : ici « l’Ange Bleu » n’est pas un cabaret, mais un bordel ; on croise Trotsky haranguant la foule pour réclamer des élections ; affiches de films avec des noms d’acteurs de l’époque ; Gabriel a des hallucinations basées sur les tableaux aux fonds dorés de Gustav Klimt … La fusée sur son pas de tir me semble un hommage à celle d’Hergé dans « objectif Lune ».
Et l’on retrouve encore le film « Metropolis » de Fritz Lang via l’androïde Hel qui s’appelle ici Athéna.

Les dessins et la colorisation continuent d’être de bonne qualité. Bravo à Stéphane De Caneva pour les représentations fidèles des personnages historiques, politiciens ou scientifiques.

Ce deuxième album est aussi passionnant que le premier et j’attends la suite avec impatience.