Critique Manga Uragiri #4

Le début de ce tome poursuit l'intrigue entamée dans le précédent et comme toute partie finale digne de ce nom, il fait la part belle à l'action et aux révélations choc. Au menu, donc : de la baston, des créatures surnaturelles, un peu de sang et surtout la première apparition du personnage de Reiga, dont la réelle identité -sans être très originale, la ficelle étant déjà sur-utilisée un peu partout- met néanmoins encore davantage de piment dans cette série qui déménage déjà beaucoup.

Le tout est magistralement mis en scène par un graphisme tout simplement superbe, détaillé et d'une grande finesse, quasi-tranchant à vrai dire. Les dégradés de gris, les cases qui se chevauchent avec une très belle recherche esthétique et les narrations à la première personne qui nous permettent de mieux appréhender les sentiments des personnages au coeur de la bataille, font de cette série un shôjo d'aventure et d'action dans le plus pur esprit du genre, aussi bien sur le fond que sur la forme. Pour les fans, c'est tout simplement un régal.

La deuxième partie du tome, qui met en scène un nouvelle partie, se révèle plus calme. Néanmoins, à plusieurs endroits la mangaka met le paquet niveau émotion et sensualité, approfondissant les personnages en permettant de découvrir leurs passés et leurs sentiments cachés ou pas.

Elle élargit ensuite le cadre de la série par la rencontre de Yûki avec le grand manitou de son camp. Les bases, floues au début de l'histoire, s'apprêtent ainsi à être clarifiées et gageons que les révélations à venir nous surprendront encore (à vrai dire, ça déjà commencé).

Avec juste ce qu'il faut d'humour pour que la lecture soit légère, un style fluide facile à lire et clair, suffisamment d'émotion pour que l'on s'attache aux personnages (des bishô d'une sacrée classe, d'ailleurs, largement de quoi se rincer l'oeil) et de bonnes doses d'action là où il faut, cette série se poursuit en conservant son niveau élevé. Même si certains passages sont plus reposants, ils semblent n'être que le calme avant la tempête.

Malgré les avancées scénaristiques significatives de ce volume, des indices bien présents nous suggèrent néanmoins que l'on ne nous pas tout dit, surtout sur la vie précédente de Yûki. On s'interroge... La suite nous dira ce qui l'en est, en espérant qu'elle se révèle à la hauteur des promesses posées.