Critique Manga Keiji #4

8
Keiji

par Auray le ven. 11 mars 2022 Staff

Le vrai Keiji

On nous a offert jusque-là une très belle introduction à la série en trois volumes seulement. Depuis, Keiji est arrivé à Kyôto, la capitale impériale, et, bien sûr, les ennuis vont pas tarder. Heureusement, auparavant, notre ami a rencontré un fidèle guerrier au nom de Sutemaru. Bien que discret, celui-ci a parfois un rôle assez comique. Il saura évaluer au côté de notre kabuki-mono, on le verra dans la bataille finale, dans ce quatrième tome justement. En attendant, reprenons les premières pages.

Dès le début, Keiji se trouve mêlé à une rixe liée justement à ce nouveau compagnon. Pas de bol, celui-ci se trouve en face des hommes du fils du plus puissant maître de thé du pays. On notera qu'il a servi Nobunaga Oda lui-même. La correction de ce noble au comportement pompeux ne se fait pas attendre. Mais, le risque pour un étranger qui vient d'arriver est énorme avec ce genre d'acte irréfléchi. Comment notre homme va s'en sortir cette fois et tirer son épingle du jeu ? En attendant, il sait se servir d'une pipe, de toutes les manières possibles.

Notre manga continue à bien mélanger fiction et réalité historique. On y verra, par exemple, Ieyasu Tokugawa, qui a été un temps le sucesseur le plus naturel à Nobunaga. Le fait que Keiji le rencontre donne évidemment du panache à cette histoire. Car, il arrive étonnament à l'impressionner, ce qui lui donne tout de suite encore plus de charisme. Le fait qu'il respecte ce nouveau personnage en dit long sur l'importance de celui-ci, surtout que Keiji a tendance à être irrévencieux.

Sinon, ce dernier a malgré tout le temps de sauver à la fois un Shinobi blessé, et la déesse des batailles, Marici. Les deux sont étrangement liés. En tout cas, on apprécie le passé du premier, et, la légende de celle qui représente le soleil et la lumière pour les samouraïs. Le premier personnage se déguise en femme afin de se cacher au mieux de ses nombreux ennemis qui lui veulent du mal. Tel un chevalier d'Éon, cet acte sonne étrangement moderne.

Ce dernier tome de Keiji sur les somptueux dessins de Tetsuo Hara (Sôten No Ken ou Hokuto No Ken) signe ici ce que la série fait de mieux, et, je pense sincèrement qu'elle a beaucoup à offrir aux lecteurs : une incursion dans le temps, l'âme d'une ville, d'un peuple aussi. On les voit, fier de regarder la mort en face. Nous, Européens, ça peut nous échapper ce sentiment, mais, on reste ébahis face à tant de courage qui fait écho à l'actualité Ukrainienne, par exemple. De quoi nous rappeler que la guerre fait partie de l'Histoire des Hommes depuis la nuit des temps... malheureusement !

En bref

« C'est donc ça, l'odeur de la capitale. »

8
Keiji
Positif

Maître Tetsuo Hara aux dessins

Le Shinobi, le maître des thés, Ieyasu Tokugawa, Marici, Sutemaru...

… et bien sûr, Keiji !

La grande Histoire du Japon se mêle à la petite

Negatif

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