Critique Manga One-Punch Man #1

8
One-Punch Man

par ivan isaak le sam. 18 avril 2020 Staff

Dans ta face !

Un peu plus de 4 ans après sa sortie, je découvre enfin ce premier volume de OPM (pour les initiés) ou One Punch Man pour les autres. Le titre avait enflammé la toile depuis ses débuts au Japon en 2012, l’incompréhension dominant sur son absence de sortie en France. C’est finalement les éditions Kurokawa qui emportent la mise, sortant ce premier tome quelques mois à peine après le début de son adaptation animée.

OPM a une genèse un peu particulière : tout d’abord diffusé uniquement sur le site Internet de son créateur, ONE, le titre jouit d’une popularité croissante sur la toile avant d’exploser totalement lors de son adaptation manga par Yusuke Murata, connu chez nous pour le titre sur le football américain, Eyeshield 21. L’œuvre des deux auteurs connait alors un succès impressionnant, et son arrivée en France est accueillie chaleureusement par les fans et lecteurs néophytes.

L’histoire ? A priori banale. Un héros se bat contre des méchants. Mais le titre se démarque immédiatement des autres histoires de combats classiques : notre héros Saitama est tellement fort qu’il bat tous ses adversaires en un coup de poing (d’où le titre). Saitama est un loser : chômeur sans avenir, désabusé, il décide de devenir un super héros et s’entraine jusqu’à devenir invincible. Les 8 chapitres de ce 1er tome (+ 1 bonus) nous le démontre, nous parlant de la genèse de notre héros, le montrant affrontant des monstres terriblement fort écrasés comme de vulgaires moustiques (c’est le cas de le dire) et enchainant les adversaires comme certains les cacahuètes.

On évite donc ici les écueils habituels : pas de héros qui s’entraine pour devenir de plus en plus fort (l’entrainement est déjà fait), pas de combats interminables (un coup de poing de notre héros et boum, c’est fini), pas de grand méchant ou de rival éternel… Bref, un premier tome qui change. Est-ce que l’arrivée d’un « disciple » va nous faire retourner vers du plus classique ? Est-ce que le « groupe de méchants » représentera l’ennemi à abattre pour notre héros ? Est-ce que l’entrainement intensif fera l’objet d’un long flashback ? Difficile à dire mais ne boudons pas notre plaisir : OPM se lit vite, se lit bien, et permet de s’évader aisément. Un vrai divertissement, avec la dose d’humour qui va bien.

Parlons quelques secondes du dessin : celui de ONE, sur son site Internet, est, sans être méchant, simplissime. Portée sur papier par Murata, le grand écart est étourdissant : l’auteur d’Eyeshield 21 fait preuve d’un immense talent, notamment pour le design des monstres. Il sait rester sobre pour notre héros et dynamique pour les combats. C’est vif, c’est maitrisé. Du travail de pro en somme.

En bref

Sans présumer de ce que nous réservera la suite, ce premier volume d’OPM a de quoi satisfaire le lecteur néophyte ou « expert ». Original dans son point de vue, il est rythmé et soutenu par un graphisme sans faille. Vivement la suite, en espérant que le soufflet ne retombe pas de sitôt.

8
One-Punch Man
Positif

Un point de vue original

Rythmé

Un graphisme aux petits oignons

Un humour qui fait mouche

Negatif

Déjà plus de 20 tomes, l'originalité tiendra-t-elle le coup ?

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