Critique Manga GE Good Ending #15

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GE Good Ending

par Charlie One le mar. 20 oct. 2015 Staff

Le moment que l’on redoutait tous est enfin arrivé après 14 tomes de patience et de frustration accumulée : Tôru est de retour pour mettre en lumière ce fameux incident qui a si longtemps hanté Kurokawa, l’empêchant de s’épanouir pleinement dans sa relation avec Seiji. Et… il faut dire que l’on aurait aimé un peu plus d’originalité.

L’une des grandes qualités de GE Good Ending a toujours été d’être particulièrement juste (à quelques écarts près) dans son traitement des différentes relations qui ont nourri le récit, que ce soit dans les moments de joie, de tendresse, de tristesse ou dans les épreuves auxquelles ces relations ont été confrontées. Et il y en a eu des obstacles.

Toutefois, dans cette instance précise, cette maitrise de la réalité révèle aussi son côté tranchant. L’auteur ne peut pas nous pondre un rebondissement totalement imprévisible juste pour créer des sensations. Il faut que cela sonne juste aussi et que cela corresponde au public visé. Impossible de trop choquer donc. Et du coup, il n’y a pas lieu d’être surpris par les révélations de Tôru : l’incident qui se rejoue devant nos yeux est réaliste, cohérent avec le traumatisme de Kurokawa. Mais il est banal en quelque sorte et bien moins déstabilisant que ce que les indices laissaient supposer.

Au final, l’on mettra la courte déception surtout sur le compte de la longue attente. Et le comportement de Tôru, un peu bizarre et dérangeant dans ses interactions avec Seiji et Yuki. A force de nous teaser l’apparition du personnage, sans le développer, on sent que Kei Sasuga n’est pas autant à l’aise qu’à son habitude et fait preuve d’une maladresse surprenante. A moins que cela ne soit un décalage souhaité. La faute à la traduction française ?

Passé ces quelques critiques sur la storyline consacrée au passé de Yuki, ce volume 15 – à la couverture magnifique – de GE Good Ending n’en demeure pas moins une réussite, se révélant très riche et combinant à nouveau parfaitement la comédie au drame. Si l’auteur se recentre sur le couple phare de la série et nous le montre à travers les regards et les non-dits plus soudé et amoureux que jamais, elle n’oublie pas pour autant ses protagonistes secondaires qui nous offrent un bel interlude émotionnel sur fond de baseball.
Quant à Shô, tentant tant bien que mal de ne pas trop interpréter l’éloignement d’Utsumi, ses travers amoureux qui ne semblent pas avoir de fin nous émeuvent toujours plus et nous la laissent courageuse mais effondrée avant l’ultime opus qu’il faudra attendre jusqu’à décembre…

En bref

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