Critique Manga All you need is kill #1

8
All you need is kill

par Sherryn le ven. 12 sept. 2014 Staff

All you need is kill est l'adaptation manga du roman de Hiroshi Sakurazaka, qui a également été décliné en film. N'ayant pas vu et lu ces autres versions, j'aborde pour ma part le manga comme une oeuvre indépendante.

En seulement deux tomes, les auteurs ont habilement évité de tout condenser en un one-shot, comme le font trop d'autres manga, et c'est une très bonne chose. En effet, de par le scénario et la présentation de l'univers, on sent bien que c'est conçu pour être une oeuvre à part entière, sans rallonge et sans improvisation... et c'est très agréable ! Dès le début, on sent que le scénario sait où il va, il faut dire que c'est "habituel" dans le cadre des adaptations, et d'emblée on se plonge dans une oeuvre complexe et intelligente dont on sait d'avance qu'on ne sortira pas déçu.

Le scénario nous plonge dans un futur où l'humanité est en guerre contre des monstres appelés les Mimics, qu'ils combattent à l'aide d'armures. Nous n'en saurons pas davantage, pour le moment en tout cas, sur les raisons de cette guerre ou l'origine de ces monstres ; il faut dire que ce n'est pas le sujet. En effet, ce qui nous intéresse, c'est surtout ce qui arrive à Keiji Kiriya, une jeune recrue apparemment comme les autres... sauf que dans ce contexte de guerre, il va se retrouver prisonnier d'une « boucle temporelle » à cause de laquelle il revit sans cesse le jour précédent sa mort.

Bien sûr, après quelques morts, notre héros va se rendre compte du phénomène et, comme il n'est pas idiot, il va très vite comprendre quelles sont les règles de ce qui lui arrive. Dès lors, il décide de tout faire pour s'en sortir, et si cela doit signifier survivre à son incursion sur les champs de bataille, alors il est bien décidé à le faire ! Ainsi, il va logiquement tirer les leçons de ses multiples morts et répétitions de la journée, pour tenter de s'améliorer et devenir un guerrier qui lui permettra de s'en sortir vivant.

All you need is kill est réellement un manga qui a de la personnalité. On plonge immédiatement dans un scénario qui bouge, rempli d'action et de scènes qui décoiffent, et qui n'y vont pas avec le dos de la cuillère dirons-nous, mais aussi possédant une certaine intensité psychologique, car le héros utilise son cerveau et tire des leçons de ses erreurs ou constats. Tous les personnages sont pourvus d'un caractère soignés qui leur donne beaucoup de consistance. Enfin, la complexité de l'univers et du scénario achèvent de nous immerger dans une histoire particulièrement absorbante.

Si la lecture est aussi passionnante, il faut bien dire que le dessin y est pour beaucoup car le choix des codes graphiques, des angles de vue et de la mise en scène contribuent totalement à nous plonger dans cette atmosphère aussi dure que fascinante. Le trait est superbe, mais Takeshi Obata étant aux commandes, ce n'est pas une surprise. On apprécie particulièrement le soin accordé aux arrière-plan, grâce auxquels on s'imagine parfaitement dans cet univers apocalyptique.

Vu le thème de la boucle temporelle, on aurait pu craindre une certaine répétition du scénario, mais il n'en est rien. Le choix des scènes permet réellement de se focaliser sur les progrès de Keiji et sur ce qui a avancé par rapport à la dernière fois. En fin de tome, un cliffhanger (assez prévisible, avouons-le) nous promet une orientation différente pour le second tome, dont on ne doute pas une seconde qu'il sera autant passionnant que celui-là.

Reste à confirmer cette affirmation avec le deuxième volume, puisqu'il est déjà disponible, mais on ne s'avance sans doute pas trop en disant d'ores et déjà qu'il serait un tort de se priver de cette courte série. Seulement deux tomes pour une oeuvre complète, au scénario passionnant et au dessin superbe, c'est un cadeau ! Vraisemblablement à ne pas manquer, et on se jette immédiatement sur la suite pour confirmer cette excellente première impression.

En bref

Seulement deux tomes pour une oeuvre complète, au scénario passionnant et au dessin superbe, c'est un cadeau ! À ne pas manquer.

8
All you need is kill
Sherryn Suivre Sherryn Toutes ses critiques (856)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire