Critique Manga Barakamon #6

Le tome cinq de « Barakamon » amorçait un tournant dans le style et dans l’histoire. Le tome six continue dans la lancée et se place en termes de qualité au-dessus des précédents tant le plaisir de lecture et l’envie d’en savoir toujours plus sont présents dans ce volume.

Seishû, notre jeune protagoniste, est rentré à Tokyo sans prévenir ses amis du village. Son départ précipité est dû au directeur de l’exposition Naruka qui pardonne à Seishu son geste déplacé qui lui avait valu son exil dans ce village perdu. Il va pouvoir participer à l’exposition et prouver qu’il est devenu plus mature. Mais, l’ambiance de l’île qui a tant inspiré le jeune calligraphe est belle et bien absente du milieu urbain qu’offre Tokyo ! Comment va-t-il trouver l’inspiration nécessaire pour participer au concours ? Comment vont réagir Naru, Tama, Miwa et les autres du village face à son départ ? Ce sixième tome offre donc un scénario riche, voir presque chargé. La calligraphie prend une place essentielle dans ce tome, se mêlant à des thèmes plus personnel comme l’amitié et les sentiments.

Le volume se dévore grâce à sa continuité scénaristique généralement absente des précédents tomes. Ici, les chapitres sont indissociables car pas de scénettes de pêche ou de chasse aux insectes entre deux chapitres de l’histoire générale. Les évènements s’enchainent, les personnages se déchainent et des surprises sont au rendez-vous. Quelques trips à 4 cases font leurs apparitions mais toujours dans la logique globale du tome, leur donnant une place rafraichissante en cœur de tome. Les dessins sont de qualité et accompagnent toujours aussi bien l’histoire. On a l’impression d’enfin se plonger dans l’histoire, avec Seishû comme centre de péripéties.

Un scénario mieux construit, des sentiments, des nouvelles rencontres, du suspens et de la calligraphie : ce sixième tome marque un virage dans la série, reste à voir si la suite sera du même niveau.