Critique Manga Luno

Luno était un manga plutôt attendu car écrit et dessiné par Kei TOUME qui a son lot de fans grâce à des oeuvres comme les lamentations de l'agneau ou encore Sing yesterday for me.

En tout cas, de prime abord, ce one shot a de quoi nous séduire.
En effet, dès les premiers instants, on a l'impression d'avoir un manga spécial entre nos mains grâce à sa couverture rigide telle une bande dessinée Franco-Belge.
En ouvrant le livre, on ne déchante pas puisqu'on se retrouve avec une dizaine de planches en couleur.
Petit bémol tout de même sur la couverture cartonnée : on n'est pas très à l'aise avec et on a même du mal à tenir correctement le livre parfois.

Luno nous embarque directement dans un monde troublant puisque l'action n'est située ni dans le temps, ni dans l'espace.
Les vêtements ainsi que l'architecture globale des lieux nous laisse penser que l'action se déroule aux environs du 19ème siècle.

Le style graphique de Kei TOUME se prête totalement à l'ambiance générale de ce manga au rythme plutôt lent et accentue encore plus cette impression atemporelle.

Ce qui fait toujours peur dans les one shot, c'est le scénario et son déroulement.
Comment arriver à donner une sensation d'achevé sans bâcler ?

Ici, le scénario est assez simple et se prête bien au one shot : un garçon se voit confié une montre par une jeune fille qui fuit une secte qui arrive à faire revivre les morts et qui est responsable de la mort des parents de la jeune fille.

Le tout se lit très bien mais on reste un peu dubitatif devant ce qui motive réellement le méchant de l'histoire...

Luno se présente comme une oeuvre atemporelle arrivant à nous présenter un univers mélancolique tout en nous proposant une réflexion sur la vie et la mort.
Le manga parvient à nous transporter l'espace de quelques instants dans son monde et ce qui fait sa force.
Cependant, l'idée de base du scénario aurait pu donner lieu à plus de tomes mais l'auteur voulait que cela ressemble plus à un conte qu'à une grande saga.

Personnellement je ne peux m'empêcher de regretter qu'il n'y ait pas au moins un deuxième volume mais l'auteur précise qu'elle voulait écrire une histoire plus courte à la base donc on ne peut pas vraiment se plaindre !