Critique Manga Ikki Mandara

Ikki mandara fait partie de ces pavés aux dessins old school qui vont en rebuter plus d'un avant même d'en avoir commencé la lecture.

En effet, Ikki Mandara est l'oeuvre de maître Osamu Tezuka qu'on ne présente plus.

Contrairement à d'autres oeuvres de l'auteur, ici nous avons droit à un récit sur fond historique, donc foncièrement réaliste.

L'histoire démarre en Chine en l'an 1900, dans une époque troublée sous le règne de la dynastie Qing, à la tête d'un système totalement corrompu.
Le pays est au bord de l'implosion avec d'un côté les pays occidentaux qui veulent se mêler des affaires intérieure de la Chine et de l'autre côté les révolutionnaires qui ont soif de démocratie.
Nous allons donc plonger dans ce monde qui reste assez inconnu pour beaucoup d'entre nous et le découvrir du point de vue d'une jeune femme plein d'entrain qui va être amenée à voyager et à rencontrer des personnages historiques importants.

Tout cela peut paraître bien sérieux et c'est le cas dans le fond mais dès les premières pages, l'humour de Tezuka et sa façon de tourner en ridicule certains personnages en les dessinant avec des traits pour le moins caricaturaux, rend le récit un peu plus léger.

Tezuka n'hésite pas à montrer les choses telles qu'elles sont, sans aucune censure : le nationalisme exacerbé, la méprise des chinois de la part de japonais, les tortures...

Ikki Mandara est un ouvrage sans temps mort qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer même si ce format One Shot a un côté un peu indigeste par rapport aux séries que l'on a l'habitude de lire (556 pages tout de même !).

Même si le tout est bien sûr romancé, les personnages cités sont tous des personnages ayant réellement existé et qui ont joué un rôle important.
Tezuka en profite pour nous apprendre beaucoup de chose à travers cette histoire.

Ikki Mandara est un one shot qui alterne habilement entre action, humour, faits historique et politique.
Cependant, sa lecture est parfois un peu lourde et pourra lasser certains lecteurs qui ne sont pas habitués à ce genre de récits.