Critique Comics Void rivals #1

7
Void rivals

par Le Doc le lun. 17 juin 2024 Staff

Au-delà des apparences...

Sur un planétoïde déserté, un pilote s'extrait difficilement de son vaisseau en sale état après un crash. Ce n'est même pas lui qui prononce le premier mot mais son handroid, intelligence artificielle qui se présente comme "un cerveau pour la main" et que l'on peut même voir comme un personnage à part entière tant il sort son possesseur de plusieurs mauvais pas. Darak, l'Agorrien, analyse la situation et se rend vite compte qu'il n'est pas seul car il est agressé par Solila, une Zertonienne, ennemi jurée de son peuple.

Malgré leur inimitié, Darak et Solila vont devoir s'allier pour s'en sortir. La situation m'a un peu rappelé Enemy, film de science-fiction de 1985 signé Wolfgang Petersen. Ce n'est pas la seule référence du récit aux années 80 mais l'autre est ouvertement revendiquée par le scénariste Robert Kirkman. En effet, lors de leurs recherches, les deux protagonistes tombent sur un vaisseau enfoui...et en voulant transférer l'énergie de la batterie, ils découvrent que l'engin est en fait le cybertronien Jetfire (le lettrage rappelle bien le bruit caractéristique de transformation).

Je ne divulgâche rien car ceux qui se lancent dans cette série savent bien que Void Rivals pose la première pierre d'un nouvel univers partagé qui fait revenir les personnages d'Hasbro, les Transformers et les G.I. Joe, dans une continuité différente des précédents titres de Marvel et IDW. Pour le moment, seuls quelques cybertroniens font des apparitions puisque les auteurs mettent principalement l'accent sur le conflit qui oppose les Agorriens et les Zertoniens. Sur le fond, Robert Kirkman reste assez classique. Des histoires de deux peuples qui se déchirent sans se rendre compte qu'ils ne sont pas si différents que ça, ce n'est pas vraiment nouveau et c'est par l'action et les rebondissements que le scénariste sait maintenir l'intérêt tout au long de ces six premiers chapitres...

Il y a bien quelques petites lenteurs explicatives après la surprise de l'épisode introductif mais Kirkman retrouve vite une bonne vitesse de croisière. J'ai apprécié la dynamique entre Darak et Solila, un duo bien caractérisé avec ses défauts et ses qualités et dans l'ensemble, les péripéties sont efficacement amenées, avec du suspense, de la paranoïa et de bons morceaux d'action. Les designs sont réussis et les planches dynamiques...de Lorenzo de Felici, je ne connaissais que la série fantasy Kroma et il est aussi à l'aise dans la science-fiction. Si certains aspects ne sont pas vraiment surprenants, Robert Kirkman livre un début solide, qui donne envie de poursuivre l'aventure avec Darak et Solila dans le tome 2...

En bref

La postface de Robert Kirkman et une galerie de couvertures alternatives sont disponibles en fin de volume.

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Void rivals
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