Critique Manga Tashiro est un peu ... #1

Aimer son Idol ou retrouver son Idol dans l'être aimé ?

Avec sa couverture où le héros a l'air tout timide et introverti, je m'attendais à un titre ultra cute, finalement ce fut plutôt une lecture légère mais humoristique. Sympa mais pas vraiment mémorable.

L'éditeur n'avait cependant pas menti. Cette première oeuvre de Yamada est bien drôle, fun et tendre. Publiée au Japon dans la magazine Libre, elle compte pour le moment 3 tomes alors qu'elle est prépubliée depuis 2016. On ne peut pas dire que l'autrice se presse. En revanche, elle a son petit succès avec sa récompense aux Chil-Chil BL Awards. Avis aux amateurs.

Pour ma part, j'ai apprécié d'aller dans un ambiance universitaire pour une fois, ça change un peu des lycées. Nos héros, en plus, appartiennent au club de mangas, ce qui sera le lieu de bien des aventures, et participent à des conventions pour vendre leurs titres parfois avec un attirail assez surprenant. 

Vous l'aurez compris, le titre se veut résolument frais et léger et ce ne sont pas les héros qui vont démentir cela. Mashiro, celui qui fait la couverture, a une tête à littéralement faire peur quand il est sous pression. Quant à son love interest, Ebi, il a son petit caractère mais surtout commet bourde sur bourde avec lui, lui donnant des espoirs là où il ne devrait pas y en avoir.

C'est donc une histoire assez atypique entre déclaration malvenue, relation bancale, fantasme et attirance non assumée. On rit des délires de l'autrice mais c'est quand même très très léger et surtout déjà, dès le premier tome, répétitif. Mashiro aime Ebi, mais ce dernier joue les prudes, sauf qu'il fait toujours quelque chose qui laisse croire qu'il y a une ouverture avant de refermer la porte, et on recommence... On peut s'en amuser comme s'en lasser.

Le dessin de l'autrice en plus n'a rien d'extraordinaire et elle a surtout une mise en page assez banale pour ne pas dire fade tant elle est statique. Elle semble à mi-chemin entre les BL normaux et les titres humoristiques comme Otaku Otaku, sans parvenir à se décider et ici c'est un entre deux qui ne lui réussit pas car il n'est pas franchement assumé. Heureusement, il y a l'univers des otaku qui est bien fun. On rit du look des garçons du club manga, tous plus caricaturaux les uns que les autres, et on rit du complexe d'Ebi, qui croit que Mashiro l'aime parce qu'il ressemble à un personnage de jeux vidéos. Ça c'est très bien rendu sous le trait expressif de l'autrice.