Critique Manga Bienvenue chez Ginmokusei

Tenir un commerce, ça ne s'improvise pas

Avec ses jolies couvertures classe, difficile de ne pas remarquer « Bienvenue chez Ginmokusei », petite romance contemporaine MM qui prend son temps, mais le fait bien.

N'espérez pas, toutefois, que la série mette l'accent sur la mode ; si l'on apprend bien quelques termes ici et là, l'intrigue tourne avant tout sur le côté gestion d'un commerce, auquel Ubuki ne connaît rien de rien. Le marketing, le ciblage de sa clientèle, rien de tout ça ne lui parle. Théo, au contraire, pour avoir longtemps travaillé dans la restauration haut de gamme, en a assez de notions pour pouvoir l'aiguiller.

Au départ, comme Ubuki, on ne comprend pas bien ce que Théo vient faire là, pourquoi il se plie à ce point en quatre pour venir en aide à un coup d'un soir. Mais au fur et à mesure que sa propre histoire se dévoile, on découvre qu'il n'y a, finalement, rien de plus logique.

A côté, la romance fait presque figure d'intrigue secondaire et progresse trèèèèès leeeeeentement, ce qui est parfaitement cohérent au vu du contexte et du caractère d'Ubuki. Il n'y a même pas de rapprochement physique dans le premier tome, donc si vous recherchez une romance pimentée, ce n'est clairement pas la série qu'il vous faut. Ceci dit, il serait dommage de passer à côté, précisément parce que l'on a pour une fois droit à un cadre vraiment travaillé qui n'est pas juste là pour décorer. Plus mature ? Peut-être, mais il faut bien avouer que si Théo fait ses trente ans, Ubuki paraît beaucoup plus jeune tant en apparence qu'en personnalité, alors que c'est pourtant lui l'aîné. Reste qu'avoir affaire à deux adultes à un carrefour de leurs vies professionnelles, ça change un peu des étudiants &co.

Au final, « Bienvenue chez Ginmokusei » est une petite duologie très sympa, qui ne révolutionne certes pas le genre, mais possède suffisamment de qualités et d'originalité pour mériter la découverte !