Critique Manga March Story

March story: un mélange unique

Cette courte ( 5 tomes) série nous plonge dans une ambiance 19ème siècle fantastique, où March recherche des objets possédés qui plongent leur propriétaire dans une folie meurtrière. Aidé par un boutiquier aux longs cheveux blonds, une lolita trapue et géante et un colosse aussi sanguin que timide, March combattra les Ils, ces démons nichés dans les objets et qui n'attendent qu'une faille dans l'âme humaine pour s'y engouffrer; des démons pas toujours animés par de mauvaises intentions, et parfois les apparences sont trompeuses... Car March est en réalité une fille, et possédée elle aussi par un il qui lui prête sa force contre ses congénères, jusqu'au jour fatidique où le coeur de March battra pour quelqu'un...

Des thèmes déjà vus mille fois, pour un mélange unique dans une série qui a le bon goût de ne pas durer trop longtemps, évitant le piège de la lassitude, de la complication inutile ou de la répétition. Ici l'ambiance des contes fantastique d'Hoffman, là le pacte avec une entité qui n'attend que son heure pour emporter son possesseur... Emmené par le trait délicat, détaillé et parfois vaguement fan service (même s'il sait faire des physiques atypiques aussi!) du dessinateur coréen du Nouvel Angyo Onshi, les histoires courtes se succèdent jusqu'à un final où le passé de March lui revient en pleine figure, et c'est sanglant! Ca flirte parfois avec le grotesque ( la mère castor qui cherche une femme pour son fils), parfois avec le sublime ( la future maman enceinte depuis des années et qui manque finir sur le bûcher), entre histoires de figurines de renard destinées à se retrouver et masque qui cherche à consoler une jeune fille, ça méritait mieux que l'oubli probable auquel le condamne l'arrêt de commercialisation de Panini....