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Son activité et celle de ses amis
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 13/06/2016 à 12:06

Walking Dead T.6

\r\n\r\n\r\nVoilà, on atteint le paroxysme même du talent de Robert Kirkman et Charlie Adlard. Un résultat proche de la perfection que celui proposé dans ce tome ci, qui va tellement crescendo qu\'on se demande rapidement jusqu\'où les deux compères vont aller pour encore plus nous surprendre. Et justement, ils ne s\'arrêtent pas, continuant toujours plus loin dans leur délire zombiesque. \r\n\r\nLe niveau ne cesse d\'augmenter, c\'est impressionnant. Et c\'est aussi cela qui marque la grande force de cette série de comics : la qualité constante de l\'oeuvre. Les dessins sont toujours aussi bons, l\'encrage redouble d\'efficacité, et l\'écriture ne cesse de gagner en qualité. Les personnages sont d\'autant plus attachants qu\'on les connaît enfin bien. On espère sincèrement qu\'ils survivront tous. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. Mais bon, ce n\'est pas possible.\r\n\r\nRick, contrairement à la série, ne cesse de se montrer utile pour le groupe, carrément vital. Michonne, par exemple, possède une personnalité qui n\'a vraiment rien à voir avec son caractère ninja adopté par les scénaristes de l\'adaptation. Pour le reste, c\'est encore très différent.\r\n\r\nEn plus d\'être aussi violent et glauque que le volet précédent, ce tome ci nous amène clairement dans une direction très brutale, notamment dans le traitement réservé à ce cher gouverneur. D\'où son titre. Il y a donc un aspect profondément jouissif dans ces aventures ci, un aspect que j\'espère retrouver dans les prochains volets de la saga.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 13/06/2016 à 12:05

Walking Dead T.5

\r\n\r\nBon allez, on attaque le cinquième tome de Walking Dead. Et alors là, c\'est vraiment grave le niveau qu\'on atteint : \"Monstrueux\" est l\'un des meilleurs comics que j\'ai lu jusque là : son écriture est top, plein de surprises, et nous livre un personnage d\'exception, le Gouverneur, aka Philippe. Le reste, bien entendu, est toujours du même niveau.\r\n\r\nAinsi, après s\'être débarrassé de tout ce qui n\'allait pas dans la prison, Rick, Glenn et Michonne se feront piégés par le gouverneur, emprisonnés, torturés. Bien sûr, je ne vous révélerai rien de ce qui se passe vraiment dans ce tome : bien qu\'il soit celui qui possède le moins de morts à ce jour, je pense que l\'on peut avancer sans doute que ce cinquième tome est le plus malsain, le plus sanglant, le plus gore et le plus dérangeant de tous.\r\n\r\nNon, c\'est plus que cela : il est le plus glauque d\'entre tous, le plus efficace, et le plus maîtrisé. Vous l\'aurez compris, on est en présence d\'un chef-d\'oeuvre, un vrai. Sale, sanglant, décadent, littéralement monstrueux, le nouveau venu, ce Gouverneur des morts-vivants, on ne peut pas l\'apprécier, c\'est pas possible. Si tu kiffes ce mec, tu m\'approches pas, mais alors jamais de ta life, jte jure. Pire psychopathe que ce type, y\'a pas. A part Hannibal Lecter, c\'est sûr.\r\n\r\nL\'écriture, comme je vous le disais, c\'est le top du top. Vraiment, quand on voit l\'effet de style de malade que se tape le comics à la fin de sa pagination, on ne peut qu\'être à la fois surpris, émerveillé, effrayé, écoeuré. C\'est un comics qui choque, un bouquin qui marque, une oeuvre qui vous retourne de l\'intérieur, le genre de bd qui te saisi par les tripes. \r\n\r\nElle est tellement bien gérée, tellement réfléchie et originale, quand on la compare aux tomes précédents, que je ne peux qu\'appuyer mon propos dessus : c\'est extraordinaire. Bon, les dialogues ne sont toujours pas extraordinaires, mais il faut quand même reconnaître qu\'ils ont été légèrement pauffinés dans le bon sens du terme.\r\n\r\nPour les dessins, l\'encrage, le noir et blanc, y\'a pas grand chose à dire : c\'est quand même identique aux tomes précédents, alors plutôt que de me répéter et de tomber dans une routine bien morne, je préfère passer dessus. La psychologie des personnages ne cesse d\'encore plus se renchérir, et la liste nécrologique des personnages qui ne sont plus s\'est largement décuplée depuis le tome précédent. Une excellente idée, d\'ailleurs, que cette liste ci. A lire, c\'est le top.
Culture Geek | Ajout de note
le 13/06/2016 à 12:05

Culture Geek | Ajout d'un avis
le 13/06/2016 à 12:03

Walking Dead T.4

\r\n\r\nBon, j\'ai toujours pas réussi à choper les deux premiers tomes, alors on va continuer encore un peu après le troisième. Ainsi, j\'attaque le quatrième opus des aventures de Rick, Carl et Lori, un personnage que je ne peux plus supporter depuis la série télé. Et donc, force est de constater que le niveau est clairement supérieur au tome précédent. Je ne peux pas faire de comparaison avec les deux premiers, bien évidemment. \r\n\r\nAlors, qu\'est-ce que ça vaut? C\'est le top. Je le dis sans concession, je me suis régalé : c\'était le kiff, c\'était le surkiff, bref, c\'était l\'oversode de méga kiff. Mais pour autant, ce tome ci n\'est clairement pas un chef-d\'oeuvre. C\'est superbe, oui, mais y\'a mieux, c\'est indéniable. Je sais que le but n\'était pas de faire un truc inoubliable, mais faut quand même avouer qu\'on est loin d\'un Dark Knight Returns, d\'un Watchmen ou encore d\'un V For Vendetta.\r\n\r\nPour tout te dire, l\'ami, c\'est pas vraiment différent par rapport au tome précédent : les dessins sont évidemment les mêmes, les dialogues ne changent pas, eux aussi. Là où c\'est intéressant, c\'est dans le traitement de la personnalité des personnages : Robert Kirkman s\'y connaît, et il s\'y connaît bien. Le mec a du talent, c\'est indéniable, et pour parvenir à donner vie à ses personnages d\'une telle manière, faut vraiment gérer sa grand mère.\r\n\r\nChaque personnage a une personnalité propre, et la plupart sont plutôt attachants. On a du mal à les différencier quelques fois, la faute à des dessins pas constamment inspirés, mais c\'est plutôt correct. En fait, le travail d\'écriture prévaut sur tout le reste, même sur les dessins encore recyclés. Au bout d\'un moment, j\'ai envie de dire qu\'on ne peut plus rien y faire. \r\n\r\nAutre chose qui tient l\'attention : l\'incertitude. Car même si l\'on a vu la série, on ne sait pas réellement qui survivra, et qui mourra, les scénaristes de l\'adaptation ayant eu l\'idée de génie de changer la plupart des choses par rapport aux personnages. Le seul qui ne change pas, au final, c\'est Glenn : le mec ne sert toujours à rien, c\'est incroyable, une telle inutilité. \r\n\r\nL\'encrage est également très bon, mais le tout manque cruellement, à mon goût, de puissance : ce quatrième tome n\'est guère épique, il n\'a rien de bouleversant. Il lui manque en fin de compte les scènes fortes du premier tome : celle du salon de coiffure était tout simplement choquante. Voilà, donc il manque tout de même un semblant d\'images chocs. Mais attention, c\'est quand même du très bon.\r\n\r\nEt puis pour le prix, le contenu est vraiment honorable. Franchement, c\'était so coool.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 13/06/2016 à 11:58

Walking Dead T.3

\r\n\r\nBon, vu que je suis un mec tout à fait logique, et que je n\'ai pas encore pu lire les deux premiers tomes de la saga \"Walking Dead\", je commence par le troisième. Logique, vous pouvez le dire. D\'accord, ça ne l\'est pas du tout. Mais cn\'est pas grave, on va essayer de bien parler de ce troisième tome quand même. Car même si je suis un peu en retard là, je sais au moins de quoi les deux premiers parlent. C\'est déja ça, non? Bref, commençons.\r\n\r\nAu départ, quand j\'ai commencé à lire le truc, j\'avoue quand même que j\'étais pas trop confiant. C\'est pas que ça me plaisait pas, non, c\'est surtout que les dialogues sont pas forcément captivants. En fait, je les dirai pas assez travaillés, mais qui suis-je pour juger? Je suis moi, alors je peux le faire. Et putain que c\'est bon de pouvoir critiquer tout ce qui bouge ( ou non, on s\'en fout ). Une demi déception au départ, le langage utilisé étant à la fois trop familier, et pas assez maîtrisé. Mais ce n\'est qu\'un mal temporaire, Kirkman trouvant la bonne voix par la suite.\r\n\r\nEnsuite, le gentil scénar : plutôt simple, il permet néanmoins de bien mettre en valeur les personnages, et de nous fournir une intrigue intéressante et sanglante. En même temps, c\'est ce qu\'on veut quand on lit Walking Dead. Alors bien sûr, on lit pas \"Watchmen\", et on ne regarde pas \"Inception\", alors pour la novation, faudra repasser plus tard. Non, l\'originalité de ce tome vient, en fait, de la rencontre des genres : aussi vrai qu\'Alien vs Predator ( le premier, j\'entends bien ), c\'était pas si mauvais comparé à \"Transcendance\", le mythe du zombie allié à la légende du psycho killer, plus communément appelé boogeyman, c\'est quand même le top du top, le fin du fin, bien que la fin n\'en justifie pas tout le temps les moyens, aussi tops soient-ils.\r\n\r\nEt donc, cette rencontre est très bien orchestrée, il faut bien le dire : alors c\'est sûr qu\'on ne lit clairement pas du Shakespeare, mais pour ramener Shakespeare dans notre monde, faudrait vraiment qu\'il soit zombie. Après, peut-être que Daryl l\'a tué, lui. Ah merde, c\'est vrai qu\'il n\'existe pas dans le comics, celui là. Je comprends plus très loin, là : pourquoi avoir fait de Rick une brêle dans la série, et avoir inventé un personnage qui prend complètement l\'ascendant sur lui, sans qu\'il ne soit jamais le leader du groupe? Mouais, pas tellement ça la logique chez les ricains, soyons bien d\'accord. \r\n\r\nPour les dessins, c\'est l\'efficacité même : pour le coup, ça casse trois pattes à un canard, que dis-je, ça casse du museau de poney, ça frappe de la gueule de squelette, bref, ça broie du noir toute la journée. Le noir et blanc rend parfaitement avec le style de dessin employé, rendant un résultat franchement fameux. Honnêtement, c\'est vraiment le top, les dessins démontrent à la perfection la violence du tout, et la sale gueule qu\'arborent les rôdeurs. Alors c\'est vrai que c\'est pas parfait : j\'ai pas du tout apprécié le réemploi de certaines cases de bd déja utilisées. Normal, si elles sont réemployées. Bref. \r\n\r\nPour le coup, je sais pas moi, ça fait quand même un peu too much, ça fait genre le mec qui voulait pas se casser le cul à redessiner des cases alors qu\'il peut les recopier à l\'identique sans rien y changer. Sauf que non, ça marche pas comme ça mon pote, ton truc c\'est grillé à trois mille mètres là. Perso, moi ça me dérange. Mais comme je l\'ai dit, c\'est personnel : libre à vous d\'aimer la reconversion. Après tout, ne sommes-nous pas les adeptes du ô vénéré recyclage?\r\n\r\nPlein d\'action, de sang qui gicle, de chair qui s\'arrache, c\'est génial. Ouais, ça peut avoir comme effet secondaire de rendre les gens un peu barges, comme qui dirait. Mais on s\'en fout, on en a juste après les zombies, nous, on veut pas de mal aux humains. Une vraie boucherie. C\'est cool, j\'aurai pas à aller acheter ma viande pour le dîner. N\'oubliez pas : vénérons le recyclage.
Culture Geek | Ajout de note
le 13/06/2016 à 11:58

Culture Geek |
le 12/06/2016 à 11:29

Culture Geek est maintenant fan de Watchmen - Les Gardiens
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:24

Batman - Rire et mourir T.1

\r\n\r\nEn 17 ans d\'existence, je n\'avais encore jamais lu \"Killing Joke\". Et là, si vous êtes du genre chercheur d\'embrouille, ou simplement perspicace, vous devez vous demander \"Comment peut-on se prétendre fan du Dark Knight si l\'on n\'a jamais lu ce comics ci?\". Ce serait une question juste et légitime. Nous pouvons donc nous mettre à présent d\'accord sur le fait que j\'ai un poil plus de crédibilité pour vous parler du personnage. \r\n\r\nCe n\'est, je pense, une surprise pour personne si je qualifie Alan Moore de simple génie. Nulle personne ( avant lui, je l\'entends bien ) n\'a jamais marqué avec tant de force et de hargne l\'univers des comics : \"Watchmen\", \"V pour Vendetta\", \"Killing Joke\", \"Swamp Thing\" ou encore \"Spawn\". Le mec est un faiseur de chefs-d\'oeuvre, et en tant que tel, il ne faut pas le prendre à la légère. \r\n\r\nEt c\'est donc dans cette optique ci que je me suis lancé dans la lecture de son \"Killing Joke\", sachant tout de même à quoi m\'attendre ( j\'en avais déja vu et lu, par ci par là, quelques planches pour le moins intéressantes ), et un constat s\'est rapidement offert à moi : l\'écriture est d\'or. Mais vraiment, je ne déconne pas. Sachez que ce n\'est pas d\'or plaqué que l\'on parle là, non, c\'est du pur, du dur, du Moore dans son authenticité première.\r\n\r\nLes dialogues débordent de classe et respirent la fluidité, tandis que l\'histoire, magnifiquement bien narrée, annonce le résultat final, marquant, inoubliable, à la limite du traumatisme joyeux. Devant tant de talent, il est dur de trouver les mots justes, et leur utilisation pourrait, d\'une certaine manière, souiller un peu de ce génie qui transpire de l\'oeuvre. Une impression appuyée par le début, complètement dépouillé d\'une quelconque lettre, laissant la part belle à l\'esthétisme virtuose de Brian Bolland.\r\n\r\nL\'encrage viendra ainsi s\'ajouter aux dessins, dotés d\'un style particulier et étonnement fins, rendant le tout réaliste et viscéral. On retiendra par contre à quel point il est terriblement dommage de perdre les magnifiques couleurs originelles, et qui lui conféraient une ambiance toute particulière. Cela casse un peu le charme, et rend le récit un poil moins intense. \r\n\r\nCar ces deux êtres sont, à n\'en pas douter, de véritables forces de la nature, l\'hypothèse étant confirmée par ce que ne cesse de répéter le Batman dans sa barbe. Il faudrait également relever que les plans choisis dans chaque case sont virtuoses, et accompagnent un jeu d\'ombre d\'une rare beauté. Le rendu graphique est donc particulièrement beau et soigné, du genre que l\'on croise peu dans le genre.\r\n\r\nTerminons par les points non évoqués en ce qui concerne l\'écriture même. Jamais n\'avais-je lu ( ou vu, ou joué, ou assister à ) de pareils flashbacks, tellement intéressants qu\'ils en deviennent fascinants. Bien narrés, parfaitement raccordés au présent de l\'intrigue, ils démontrent tout le savoir faire, et par là même le talent de son auteur, Alan Moore qui, de ses 35 ans, allait révolutionner l\'industrie du comics toute entière, prouvant que l\'on peut rapporte une somme astronomique d\'argent avec un récit aussi sombre qu\'atypique.\r\n\r\nCar l\'autre grand sentiment qui ressort de l\'oeuvre, c\'est cette folie captée par Moore : on se trouve réellement à l\'intérieur de la tête du Joker, et cette entreprise que l\'on aurait pu penser suicidaire, s\'est avérée native d\'un chef-d\'oeuvre. Car Alan Moore ne fait pas partie du commun des mortels : ce que l\'on pense impossible, il le réalise. C\'est un peu le Ethan Hunt en puissance de la littérature graphique américaine, si vous voulez. \r\n\r\nEt puis, force est de constater qu\'il est parvenu à inventer un passé crédible au Joker, à vrai dire aussi crédible que touchant. Car quoi que l\'on puisse vraiment penser du personnage, l\'auteur viendra anéantir tous nos apprioris à son sujet, pour finalement nous fournir une vision totalement neuve du personnage, tantôt dramatique tantôt touchante, amenant souvent le récit dans un genre profondément pathétique.\r\n\r\nEt il est là le principal trait de génie de Moore : fournir au Joker, à ce monstre de sadisme et de sournoiserie, l\'humanité qu\'il méritait. Bien loin de certains rapports manichéens présents dans les oeuvres du Batman, l\'auteur lui confère toute la profondeur psychologique et la réflexion humaine dont il a besoin, le paroxysme se trouvant dans la fin même du comics, qui m\'a personnellement fait couler une larme de tristesse, tant le résultat final est d\'une infinie beauté. \r\n\r\nIl fallait oser nous écrire pareille conclusion, à la fois terrible et éminement magnifique. Emouvante au possible, elle constitue ce que j\'appelle du \"Jamais vu\". Car Moore, du haut de son âge moyen, est une nouvelle fois parvenu à innover dans le monde des comics, renvoyant parfois au \"Returns\" de Miller, et concédant au Joker un nouveau caractère, nous faisant prendre compte que finalement, même le plus grand des criminels peut, à la base, être la plus pathétique des victimes. \r\n\r\nUnique et troublant, un chef-d\'oeuvre intemporel conduisant à de nouveaux thèmes. Le résultat final est magnifique, et constitue un voyage hallucinant, et par delà même halluciné, dans la psychologie si complexe du Joker. Il fallait bien un homme tel qu\'Alan Moore pour comprendre toute la difficulté de l\'intellect du personnage. Le Joker s\'est vu fou et dérangeant; il est désormais touchant et attachant. Grandiose. Magnifique. En un mot? Inoubliable.
Culture Geek | Ajout de note
le 12/06/2016 à 11:23

Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:23

Batman - Rire et mourir T.1

\r\n\r\nPour ma 500ème critique sur sens-critique, j\'ai décidé de ne pas choisir n\'importe quelle oeuvre. J\'avais le choix entre \"Jurassic Park\", \"Die Hard with Vengeance\", \"Fear The Walking Dead\", \"Gears of War 3\" et, bien entendu, \"Killing Joke\", considéré, par bien des fans, comme LE chef-d\'oeuvre concernant l\'existence du Joker, et ses méfaits à Gotham City. Sachant toute l\'affection que je porte pour le personnage et son némésys ( à savoir le Batman, pour ceux qui seraient perdus ), mon choix n\'a pas été très compliqué.\r\n\r\nEt c\'est ainsi que, en 17 ans d\'existence, je n\'avais encore jamais lu \"Killing Joke\". Et là, si vous êtes du genre chercheur d\'embrouille, ou simplement perspicace, vous devez vous demander \"Comment peut-on se prétendre fan du Dark Knight si l\'on n\'a jamais lu ce comics ci?\". Ce serait une question juste et légitime. Nous pouvons donc nous mettre à présent d\'accord sur le fait que j\'ai un poil plus de crédibilité pour vous parler du personnage. \r\n\r\nCe n\'est, je pense, une surprise pour personne si je qualifie Alan Moore de simple génie. Nulle personne ( avant lui, je l\'entends bien ) n\'a jamais marqué avec tant de force et de hargne l\'univers des comics : \"Watchmen\", \"V pour Vendetta\", \"Killing Joke\", \"Swamp Thing\" ou encore \"Spawn\". Le mec est un faiseur de chefs-d\'oeuvre, et en tant que tel, il ne faut pas le prendre à la légère. \r\n\r\nEt c\'est donc dans cette optique ci que je me suis lancé dans la lecture de son \"Killing Joke\", sachant tout de même à quoi m\'attendre ( j\'en avais déja vu et lu, par ci par là, quelques planches pour le moins intéressantes ), et un constat s\'est rapidement offert à moi : l\'écriture est d\'or. Mais vraiment, je ne déconne pas. Sachez que ce n\'est pas d\'or plaqué que l\'on parle là, non, c\'est du pur, du dur, du Moore dans son authenticité première.\r\n\r\nLes dialogues débordent de classe et respirent la fluidité, tandis que l\'histoire, magnifiquement bien narrée, annonce le résultat final, marquant, inoubliable, à la limite du traumatisme joyeux. Devant tant de talent, il est dur de trouver les mots justes, et leur utilisation pourrait, d\'une certaine manière, souiller un peu de ce génie qui transpire de l\'oeuvre. Une impression appuyée par le début, complètement dépouillé d\'une quelconque lettre, laissant la part belle à l\'esthétisme virtuose de Brian Bolland.\r\n\r\nL\'encrage viendra ainsi s\'ajouter aux dessins, dotés d\'un style particulier et étonnement fins, rendant le tout réaliste et viscéral. Les couleurs, magnifiques et uniques, se révèleront parfaites pour illustrer toute l\'ambiguité de l\'histoire, et toute la complexité des rapports entretenus par le Joker et le chevalier noir, sorte de frères ennemis, un peu comme Zeus et Hadès avant eux. \r\n\r\nCar ces deux êtres sont, à n\'en pas douter, de véritables forces de la nature, l\'hypothèse étant confirmée par ce que ne cesse de répéter le Batman dans sa barbe. Il faudrait également relever que les plans choisis dans chaque case sont virtuoses, et accompagnent un jeu d\'ombre d\'une rare beauté. Le rendu graphique est donc particulièrement beau et soigné, du genre que l\'on croise peu dans le genre.\r\n\r\nTerminons par les points non évoqués en ce qui concerne l\'écriture même. Jamais n\'avais-je lu ( ou vu, ou joué, ou assister à ) de pareils flashbacks, tellement intéressants qu\'ils en deviennent fascinants. Bien narrés, parfaitement raccordés au présent de l\'intrigue, ils démontrent tout le savoir faire, et par là même le talent de son auteur, Alan Moore qui, de ses 35 ans, allait révolutionner l\'industrie du comics toute entière, prouvant que l\'on peut rapporte une somme astronomique d\'argent avec un récit aussi sombre qu\'atypique.\r\n\r\nCar l\'autre grand sentiment qui ressort de l\'oeuvre, c\'est cette folie captée par Moore : on se trouve réellement à l\'intérieur de la tête du Joker, et cette entreprise que l\'on aurait pu penser suicidaire, s\'est avérée native d\'un chef-d\'oeuvre. Car Alan Moore ne fait pas partie du commun des mortels : ce que l\'on pense impossible, il le réalise. C\'est un peu le Ethan Hunt en puissance de la littérature graphique américaine, si vous voulez. \r\n\r\nEt puis, force est de constater qu\'il est parvenu à un inventer un passé crédible au Joker, à vrai dire aussi crédible que touchant. Car quoi que l\'on puisse vraiment penser du personnage, l\'auteur viendra anéantir tous nos apprioris à son sujet, pour finalement nous fournir une vision totalement neuve du personnage, tantôt dramatique tantôt touchante, amenant souvent le récit dans un genre profondément pathétique.\r\n\r\nEt il est là le principal trait de génie de Moore : fournir au Joker, à ce monstre de sadisme et de sournoiserie, l\'humanité qu\'il méritait. Bien loin de certains rapports manichéens présents dans les oeuvres du Batman, l\'auteur lui confère toute la profondeur psychologique et la réflexion humaine dont il a besoin, le paroxysme se trouvant dans la fin même du comics, qui m\'a personnellement fait couler une larme de tristesse, tant le résultat final est d\'une infinie beauté. \r\n\r\nIl fallait oser nous écrire pareille conclusion, à la fois terrible et éminement magnifique. Emouvante au possible, elle constitue ce que j\'appelle du \"Jamais vu\". Car Moore, du haut de son âge moyen, est une nouvelle fois parvenu à innover dans le monde des comics, renvoyant parfois au \"Returns\" de Miller, et concédant au Joker un nouveau caractère, nous faisant prendre compte que finalement, même le plus grand des criminels peut, à la base, être la plus pathétique des victimes. \r\n\r\nUnique et troublant, un chef-d\'oeuvre intemporel conduisant à de nouveaux thèmes. Le résultat final est magnifique, et constitue un voyage hallucinant, et par delà même halluciné, dans la psychologie si complexe du Joker. Il fallait bien un homme tel qu\'Alan Moore pour comprendre toute la difficulté de l\'intellect du personnage. Le Joker s\'est vu fou et dérangeant; il est désormais touchant et attachant. Grandiose. Magnifique. En un mot? Inoubliable.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:22

Batman - Predator T.1

\r\n\r\n\"Batman versus Predator\"... Comment vous dire que cette rencontre, j\'en rêve depuis que je suis gosse? Ne sachant guère qu\'elle s\'était produite sept années avant ma venue au monde, je demeurais dans la tristesse et le désespoir. Et puis, par un moyen que je tairais, j\'ai appris son existence. Et là, mon sang n\'a fait qu\'un tour : il fallait que je me procure ce comics, c\'était obligatoire. Et j\'y suis parvenu. Comme un parvenu.\r\n\r\nEn soit, la carte que nous proposait le titre vendait du rêve : le meilleur chasseur de tous les temps affrontant le plus grand détective que la Terre a jamais connu, cela avait clairement de quoi faire des étincelles. Et force est de constater que les étincelles se sont produites d\'elle même. Seulement, je suis tout de même déçu d\'une chose : ce n\'est pas tellement l\'affrontement au sommet que j\'attendais !\r\n\r\nEn fait, le truc manque de folie. Par exemple, détail tout bête, même si la mythologie des deux personnages est respectée ( mais on y reviendra ), aucun des méchants habituels du Batman n\'apparaît jamais. On a seulement droit à des mafieux de basse condition dont on ne connaissait pas même l\'existence, vraisemblablement inventés pour les besoins du massacre orchestré par Gibbons, excellent scénariste de la BD américaine.\r\n\r\nDe plus, on se plaindra notamment des incohérences présentes par ci par là dans le tome : comment le Predator pourrait-il comprendre la langue américaine? Certes, cela donne une belle signification au tout. Mais niveau logique, lorsque l\'on connaît un minimum le personnage, ce n\'est pas du tout respectueux et crédible. \r\n\r\nSeulement, il faut reconnaître le point le plus important ( et plaisant, par la même occasion ) du comics : il est extrêmement respectueux envers la mythologie des deux personnages. Aucun n\'est charcuté comme je le craignais, et l\'on retrouve tout ce qui a fait le succès de l\'un, comme de l\'autre. \r\n\r\nTraduisant une écriture très soignée, ce point souligne, en même temps, le talent et l\'imagination de Gibbons. De plus, on sent clairement que le mec aime ses deux personnages : les références seront tantôt multiples tantôt nombreuses, et surtout très bien vues, et bienvenues. Les dialogues du même gars sont, quand à eux, de très bonne qualité. \r\n\r\nOn regrettera, par contre, le manque de lisibilité de certaines cases de la BD, faisant, presque souvent, que l\'on ne comprendra finalement pas l\'action qui se déroule sous nos yeux. Et c\'est profondément dommage, puisque cela entrainera, en fait, un triste constat : on sortira finalement de l\'immersion proposée. Mais cela ne dure qu\'un temps : un fois arrivé à la seconde moitié, on ne peut qu\'être satisfait. \r\n\r\nLes dessins, quand à eux, bien que simples, s\'avèrenet surtout très convaincants : certes, les visages manquent de détails et de réalisme, mais les planches de deux ou d\'une page entière sont tout simplement magnifiques. Le gars ne manque pas de talent, on ne peut pas le nier. En même temps, c\'est un Kubert. De même pour son frère à l\'encrage, très bon lui aussi.\r\n\r\nLe tout est donc d\'une extrême qualité. Certes, le comics a vieilli. C\'est indéniable. Quoi qu\'il en soit, la qualité du tout ne peut-être passée sous la trappe : c\'est suffisament bon, bien écrit et original pour qu\'on apprécie grandement ( si l\'on est fan des deux personnages, à préciser ). Malgré les défauts suscités, le titre ne manquera pas de répondant face à ses concurrents, qu\'ils soient directs, ou non.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:21

Batman - Predator T.1

\r\n\r\n\"Batman versus Predator\"... Comment vous dire que cette rencontre, j\'en rêve depuis que je suis gosse? Ne sachant guère qu\'elle s\'était produite sept années avant ma venue au monde, je demeurais dans la tristesse et le désespoir. Et puis, par un moyen que je tairais, j\'ai appris son existence. Et là, mon sang n\'a fait qu\'un tour : il fallait que je me procure ce comics, c\'était obligatoire. Et j\'y suis parvenu. Comme un parvenu.\r\n\r\nEn soit, la carte que nous proposait le titre vendait du rêve : le meilleur chasseur de tous les temps affrontant le plus grand détective que la Terre a jamais connu, cela avait clairement de quoi faire des étincelles. Et force est de constater que les étincelles se sont produites d\'elle même. Seulement, je suis tout de même déçu d\'une chose : ce n\'est pas tellement l\'affrontement au sommet que j\'attendais !\r\n\r\nEn fait, le truc manque de folie. Par exemple, détail tout bête, même si la mythologie des deux personnages est respectée ( mais on y reviendra ), aucun des méchants habituels du Batman n\'apparaît jamais. On a seulement droit à des mafieux de basse condition dont on ne connaissait pas même l\'existence, vraisemblablement inventés pour les besoins du massacre orchestré par Gibbons, excellent scénariste de la BD américaine.\r\n\r\nDe plus, on se plaindra notamment des incohérences présentes par ci par là dans le tome : comment le Predator pourrait-il comprendre la langue américaine? Certes, cela donne une belle signification au tout. Mais niveau logique, lorsque l\'on connaît un minimum le personnage, ce n\'est pas du tout respectueux et crédible. \r\n\r\nSeulement, il faut reconnaître le point le plus important ( et plaisant, par la même occasion ) du comics : il est extrêmement respectueux envers la mythologie des deux personnages. Aucun n\'est charcuté comme je le craignais, et l\'on retrouve tout ce qui a fait le succès de l\'un, comme de l\'autre. \r\n\r\nTraduisant une écriture très soignée, ce point souligne, en même temps, le talent et l\'imagination de Gibbons. De plus, on sent clairement que le mec aime ses deux personnages : les références seront tantôt multiples tantôt nombreuses, et surtout très bien vues, et bienvenues. Les dialogues du même gars sont, quand à eux, de très bonne qualité. \r\n\r\nOn regrettera, par contre, le manque de lisibilité de certaines cases de la BD, faisant, presque souvent, que l\'on ne comprendra finalement pas l\'action qui se déroule sous nos yeux. Et c\'est profondément dommage, puisque cela entrainera, en fait, un triste constat : on sortira finalement de l\'immersion proposée. Mais cela ne dure qu\'un temps : un fois arrivé à la seconde moitié, on ne peut qu\'être satisfait. \r\n\r\nLes dessins, quand à eux, bien que simples, s\'avèrenet surtout très convaincants : certes, les visages manquent de détails et de réalisme, mais les planches de deux ou d\'une page entière sont tout simplement magnifiques. Le gars ne manque pas de talent, on ne peut pas le nier. En même temps, c\'est un Kubert. De même pour son frère à l\'encrage, très bon lui aussi.\r\n\r\nLe tout est donc d\'une extrême qualité. Certes, le comics a vieilli. C\'est indéniable. Quoi qu\'il en soit, la qualité du tout ne peut-être passée sous la trappe : c\'est suffisament bon, bien écrit et original pour qu\'on apprécie grandement ( si l\'on est fan des deux personnages, à préciser ). Malgré les défauts suscités, le titre ne manquera pas de répondant face à ses concurrents, qu\'ils soient directs, ou non.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:20

Joker

\r\n\r\nDans mes souvenirs, le \"Joker\" de Bermejo, Gray et Azzarello était bien meilleur. En fait, c\'est surtout qu\'ayant lu le très bon \"Noël\" du premier, je m\'attendais à bien mieux. Et puis, je l\'ai relu. Globalement, c\'est assez bon, mais c\'est tout de même un poil décevant. Bon, pour une première sur le personnage, c\'était quand même du lourd, mais quand on le compare au reste de la production DC, c\'est clairement en déça de ce que les mecs nous sortent habituellement. \r\n\r\nPremièrement, un constat se fait dès l\'apparition du Joker : le comics est, en fait, une sorte de promotion du film de 2008, aka \"The Dark Knight\" : le bad guy prend presque entièrement l\'apparence d\'Heath Ledger, avec les cheveux longs et tout le bordel, et l\'accent est évidement mis sur un ton réaliste et sur les mafieux, les hommes de main. L\'année de sortie du truc aide, tout de même.\r\n\r\nEnsuite, il faut reconnaître que l\'écriture est particulièrement bonne : c\'est original, soigné et suffisament percutant pour bien coller au personnage. On ressent sans problème la folie du Joker, et les occasions de s\'en inquiéter ne seront pas rares. Ensuite, l\'idée de principalement se concentrer sur les méchants de l\'histoire est franchement bonne : on ressent une certaine sympathie envers ce héros, et même s\'il insulte à maintes reprises le commun des mortels, donc nous, on s\'inquiètera réellement de son sort. \r\n\r\nParce que le type est clairement attachant, et en tant que tel, on peut s\'identifier à lui sans problème : il est proche de nous, il est comme toi, comme moi; c\'est juste un mec qui veut vivre son rêve, et vivre de son rêve. Comment l\'en blâmer? Ce choix de personnage principal est donc très pertinent, d\'autant plus qu\'il souligne le fossé se trouvant entre les héros, les bad guys et les humains.\r\n\r\nCar les deux premiers jouent clairement dans la même cour; nous, non. Le spectacle sera ainsi ahurissant : entre deux dessins de Gray et Bermejo, viendront se montrer deux furies de la nature, deux êtres nés pour se battre et se confronter l\'un à l\'autre, deux monstres immortels et icôniques. Et au milieu de ce spectacle ahurissant, notre héros, ce pauvre homme, devra trouver sa place, et ne point pâtir de cet affrontement ci.\r\n\r\nEt justement, le message du comics ( oui, c\'est poussé ) est très profond : ces deux icônes immortelles sont bien plus importantes que n\'importe quel homme, et tellement célèbre qu\'on ne pourrait pas les faire tomber dans l\'oubli. Et l\'homme se trouve donc au milieu d\'eux, comme un simple spectateur. Comme nous, au final. En creusant un peu, on pourrait y trouver une mise en abîme de notre propre condition. Mais ne serait-ce pas chercher la bête de par trop loin? Je ne le pense guère ...\r\n\r\nSauf qu\'il y a forcément quelque chose qui ne m\'a pas plu, puisque je vous ai dit, plus haut, que le truc m\'avait quelques peu déçu. Et si vous suivez, vous devez savoir de quoi je n\'ai pas encore parlé : l\'esthétisme global du truc. Et là, j\'avoue ne pas avoir compris : d\'un côté, on a un aspect très comics actuel, et de l\'autre, une véritable gueule de chef-d\'oeuvre pictural.\r\n\r\nMais j\'ai ma propre hypothèse là dessus : les mecs se sont partagés le taf. Sauf que cela gâche le truc : il aurait mieux fallu qu\'un seul des deux l\'ait dessiné ( je penche plus vers Bermejo, perso, pour son talent de malade ). Cela n\'aurait au moins pas rendu cet aspect très homogène que le tout possède, cet air d\'oeuvre bâtarde et schyzophrène. Bon, c\'est quand même joli ( c\'est pour cela que ma note ne patit pas excessivement de tout cela ), mais ce n\'est pas assez uni pour constituer un véritable chef-d\'oeuvre du genre. \r\n\r\nVoilà donc un comics décevant dans sa forme, car trop peu uniforme, mais extrêmement plaisant dans son fond. De plus, voilà un bel hommage à deux véritables monstres de classe et de charisme, à deux pièces entières de notre culture actuelle, de notre Culture Geek.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:19

Joker T.1

\r\n\r\nDans mes souvenirs, le \"Joker\" de Bermejo, Gray et Azzarello était bien meilleur. En fait, c\'est surtout qu\'ayant lu le très bon \"Noël\" du premier, je m\'attendais à bien mieux. Et puis, je l\'ai relu. Globalement, c\'est assez bon, mais c\'est tout de même un poil décevant. Bon, pour une première sur le personnage, c\'était quand même du lourd, mais quand on le compare au reste de la production DC, c\'est clairement en déça de ce que les mecs nous sortent habituellement. \r\n\r\nPremièrement, un constat se fait dès l\'apparition du Joker : le comics est, en fait, une sorte de promotion du film de 2008, aka \"The Dark Knight\" : le bad guy prend presque entièrement l\'apparence d\'Heath Ledger, avec les cheveux longs et tout le bordel, et l\'accent est évidement mis sur un ton réaliste et sur les mafieux, les hommes de main. L\'année de sortie du truc aide, tout de même.\r\n\r\nEnsuite, il faut reconnaître que l\'écriture est particulièrement bonne : c\'est original, soigné et suffisament percutant pour bien coller au personnage. On ressent sans problème la folie du Joker, et les occasions de s\'en inquiéter ne seront pas rares. Ensuite, l\'idée de principalement se concentrer sur les méchants de l\'histoire est franchement bonne : on ressent une certaine sympathie envers ce héros, et même s\'il insulte à maintes reprises le commun des mortels, donc nous, on s\'inquiètera réellement de son sort. \r\n\r\nParce que le type est clairement attachant, et en tant que tel, on peut s\'identifier à lui sans problème : il est proche de nous, il est comme toi, comme moi; c\'est juste un mec qui veut vivre son rêve, et vivre de son rêve. Comment l\'en blâmer? Ce choix de personnage principal est donc très pertinent, d\'autant plus qu\'il souligne le fossé se trouvant entre les héros, les bad guys et les humains.\r\n\r\nCar les deux premiers jouent clairement dans la même cour; nous, non. Le spectacle sera ainsi ahurissant : entre deux dessins de Gray et Bermejo, viendront se montrer deux furies de la nature, deux êtres nés pour se battre et se confronter l\'un à l\'autre, deux monstres immortels et icôniques. Et au milieu de ce spectacle ahurissant, notre héros, ce pauvre homme, devra trouver sa place, et ne point pâtir de cet affrontement ci.\r\n\r\nEt justement, le message du comics ( oui, c\'est poussé ) est très profond : ces deux icônes immortelles sont bien plus importantes que n\'importe quel homme, et tellement célèbre qu\'on ne pourrait pas les faire tomber dans l\'oubli. Et l\'homme se trouve donc au milieu d\'eux, comme un simple spectateur. Comme nous, au final. En creusant un peu, on pourrait y trouver une mise en abîme de notre propre condition. Mais ne serait-ce pas chercher la bête de par trop loin? Je ne le pense guère ...\r\n\r\nSauf qu\'il y a forcément quelque chose qui ne m\'a pas plu, puisque je vous ai dit, plus haut, que le truc m\'avait quelques peu déçu. Et si vous suivez, vous devez savoir de quoi je n\'ai pas encore parlé : l\'esthétisme global du truc. Et là, j\'avoue ne pas avoir compris : d\'un côté, on a un aspect très comics actuel, et de l\'autre, une véritable gueule de chef-d\'oeuvre pictural.\r\n\r\nMais j\'ai ma propre hypothèse là dessus : les mecs se sont partagés le taf. Sauf que cela gâche le truc : il aurait mieux fallu qu\'un seul des deux l\'ait dessiné ( je penche plus vers Bermejo, perso, pour son talent de malade ). Cela n\'aurait au moins pas rendu cet aspect très homogène que le tout possède, cet air d\'oeuvre bâtarde et schyzophrène. Bon, c\'est quand même joli ( c\'est pour cela que ma note ne patit pas excessivement de tout cela ), mais ce n\'est pas assez uni pour constituer un véritable chef-d\'oeuvre du genre. \r\n\r\nVoilà donc un comics décevant dans sa forme, car trop peu uniforme, mais extrêmement plaisant dans son fond. De plus, voilà un bel hommage à deux véritables monstres de classe et de charisme, à deux pièces entières de notre culture actuelle, de notre Culture Geek.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:18

Batman - Noël

\r\n\r\nJ\'aime bien l\'art de Lee Bermejo. Le mec est à part dans la société; c\'est un peu le Baudelaire de chez DC Comics. Non seulement ce qu\'il écrit est foutrement beau, mais en plus, c\'est vachement recherché. Et cela ne serait guère prodigieux si ses graphismes n\'étaient pas, quand à eux, supérieurs en talent à sa manière de rédiger des textes, et de former des phrases avec les mots adéquats.\r\n\r\nCar il faut bien le dire, l\'homme est très impressionnant. Quand tu t\'aperçois que le mec a fait son comics presque tout seul, tu te dis vraiment qu\'il pèse dans le game, le gars. C\'est pas tellement que c\'est un génie, car de cela, nous ne pourrons juger qu\'avec le temps. Non, c\'est surtout que le mec gère la péruche, et qu\'il casse les pattes arrières d\'un canard. Howard de préférence. Référence aussi subtile qu\'un buldozer conduit par Rambo dans un champ de soie. \r\n\r\nEt c\'est donc seul que le mec plonge à l\'eau. Sans grande peine, il semble se recevoir à la perfection sur les rivages de Gotham. Avec maîtrise et assurance, il nous fait donc part d\'un travail qui, semble-t-il, l\'a forcé à nous montrer le tréfond de son âme. Parce qu\'il faut bien le dire, ce comics ci n\'est point commun du tout : il est très personnel.\r\n\r\nOn y sent un ardent désir de rendre hommage à une figure que l\'homme apprécie visiblement et, en même temps, d\'humaniser, en quelques sortes, un personnage si mythique et représenté que le Chevalier Noir, ce protecteur maudit de la belle Gotham. Tout est manière de voir les choses. \r\n\r\nEt c\'est donc un profond ressenti intimiste qui ressort de l\'oeuvre. Car Batman n\'est plus un Dieu : il est vulnérable, tellement qu\'il craint le froid. Oui, c\'est un homme, pas un super-héros. Bien plus proche du héros, voire de l\'anti-héros, ses réactions surprendront parfois ( notamment en ce qui concerne l\'autre personnage principal de l\'oeuvre, le bandit pourtant gentil ), et son évidente vulnérabilité en étonnera plus d\'un.\r\n\r\nLe Batman a un rhum. Un putain, de rhum !! Et c\'est justement cela qui est génial : l\'aspect très proche du commun des mortels du personnage principal. Car bien plus que jamais, Bruce Wayne est Bruce Wayne et, de même, on s\'identifiera à lui de la meilleure des manières. Et c\'est, en fait, profondément touchant que de voir cela : l\'homme en lui même est pûrement torturé par ses dilemnes moraux, et par les erreurs même de son passé.\r\n\r\nIl songe donc à Robin et, par delà même, au One Shot \"A Killing Joke\" du génie Moore. Et, de l\'autre côté, outre l\'écriture de qualité ( inspirée de je ne sais plus trop quel bouquin de je ne sais plus trop quel auteur; non, je ne cache pas mes lacunes culturelles ), ce sont surtout les graphismes qui, si vous y êtes sensibles, vous clouront sur place.\r\n\r\nPersonnellement, je me suis vu sidéré par cette qualité évidente des dessins et, bien entendu, de cette encrage fabuleux de Bermejo ( mais je puis me tromper ) qui, sous chaque angle, procure des sensations uniques. Et que dire de ces couleurs extrêmement bien choisies qui, pour une fois dans l\'histoire du comics ( je caricature volontairement, rassurez-vous ), ont un réel sens artistique?\r\n\r\nLe fossé entre le Batman et Superman sera ainsi encore plus appuyé : le Dark Knight, entouré d\'ombres, s\'opposera complètement au Man of Steel, ce dieu qui baigne constamment dans une lueur de clarté dorée. Cela lui donne un aspect encore plus divin, encore plus puissant : il est donc démesurément bon, et fait presque tâche, de par sa pureté, face à toute cette norceur, teintée d\'une irrémédiable puanteur, celle de la ville de Gotham. \r\n\r\nPour ce qui est de l\'aspect physique des personnages, il est indéniablement réussi. On pourra ne pas apprécier le travail de Bermejo, mais il y a une chose qui me paraît indéniable : c\'est que le mec a bossé comme un dingue pour nous sortir pareille oeuvre ! Ressortent donc un véritable aspect réaliste et une impression marquée de substance et de matière.\r\n\r\nLes détails sont tels ( notamment pour ce qui est des rides des personnages, des ombres et des plis sur leurs vêtements, choisis et rendus à la perfection ) que l\'on aura finalement l\'impression de lire quelque chose de réel, de capturer un instant de vie. Chaque case est une oeuvre à part entière, chaque instant est un beau tableau, chaque plan est un chef-d\'oeuvre de maîtrise, de recherche et de poésie.\r\n\r\nEt pour ce qui est de l\'apparence des personnages, je dois bien avouer être grandement satisfait : d\'un côté, on a un Bruce Wayne-Batman terriblement charismatique, et de l\'autre nous avons droit à un Joker très typé Ledger. Et cette influence se fait ressentir tout de long, comme si Bermejo avait souhaité rendre hommage à cette défunte légende. \r\n\r\nCela se ressent également dans certaines planches de l\'oeuvre, l\'artiste ayant eu la présence d\'esprit ( le brio ? ) de reprendre le plan de caméra mythique nous révélant le Joker dans sa prison en plongée, avant qu\'il ne parle des potes du flic qui lui fait face. De sa part, c\'était donc très bien vu, et extrêmement bienvenu.\r\n\r\nQu\'y-t-il donc à retenir de ce comics ci? Après le pavet que je vous ai rédigé, je vous offre la possibilité de lire le résumé en une conclusion plutôt brève. Pour faire court, c\'est un One-Shot de dingue que celui présenté ici : l\'écriture, bien que moderne, est très bien pensée et s\'avère, au final, d\'une grande fluidité, et les graphismes, réalistes et lourds de sens, font parfaitement ressortir l\'atmosphère poisseuse de la ville de Gotham. On s\'y croirait et, personnellement, je m\'y croyais. \r\n\r\n
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:18

Superman et Batman - L’Etoffe des Héros T.1

\r\n\r\nCela fait déja longtemps que j\'ai envie de lire ce comics. Seulement, j\'ai eu beaucoup de mal à le trouver, et à me le procurer. Et comme c\'est chose faite, vous avez droit à une critique de cette \"Etoffe des héros\". Concrètement, l\'affiche me faisait envie : je m\'attendais à un roman graphique extrêmement classe, un peu comme ceux d\'un Alex Ross ou d\'un Lee Bermejo ( dans la période où il dessinait, scénarisait et encrait seul ). \r\n\r\nMais contrairement à ce que la page de garde me laissait sous entendre, c\'est face à un véritable comics vieillissant que je me suis trouvé. En fait, il date des années 90, et comme la plupart des romans graphiques de cette époque, il a pris un méchant coup de vieux. C\'est à la fois dû aux couleurs, à l\'encrage et aux dessins; on reviendra sur l\'écriture plus tard, bien qu\'elle ne me semble pas mériter plus de fleurs que cela. \r\n\r\nL\'aspect graphique de la chose est très tape à l\'oeil : les couleurs sont majoritairement chaudes et envahissantes; on a l\'impression de lire sous un lampadaire. D\'accord, j\'exagère. Un peu. Sauf que le comics n\'est pas constamment comme cela : il change notamment lors des flashbacks comptés, beaucoup plus sombres, matûres et artistiques ( dans le sens original, je tiens à le préciser ).\r\n\r\nIls me rappellent plus la couverture du comics, et le travail que l\'on rend de nos jours. Voilà donc une oeuvre à la fois ancienne et moderne, rappelant quelque peu la différence d\'aspect graphique des dessins et des couleurs du bon \"Joker\" de Bermejo. Au début, c\'est surprenant, mais rapidement, on s\'y fait. \r\n\r\nUn autre fait pourra en désarçonner la plupart : l\'absence quasi totale d\'écriture. Car bien plus qu\'un scénario, ce sont surtout des dialogues que l\'on attend d\'une telle oeuvre. Pourtant, Dave Gibbons a décidé de ne pas se concentrer dessus avant un certains nombre de pages. Les flashbacks, par exemple, ne présentent aucune réplique.\r\n\r\nC\'est assez dérangeant, puisque l\'on a réellement du mal à comprendre ce qui se déroule sous nos yeux, et pourquoi cela se déroule de la sorte. Enfin, c\'est ce que j\'ai ressenti, alors c\'est personnel, mais je ne doute pas que vous penserez pareil que moi une fois que vous l\'aurez lu ( si vous avez le désir de le faire ). \r\n\r\nPour en revenir aux dialogues présents, ils ne sont guère satisfaisants : je les ai trouvés souvent maladroits, et primaires. Ils manquent de fluidité, de naturel. Il suffit de se concentrer sur la première rencontre entre Wayne et Kent : c\'est d\'une affligeante platitude. \r\n\r\nMais ne me faîtes pas dire ce que je n\'ai pas dit : le comics est tout de même bon, notamment grâce à ses deux méchants, Luthor et le Joker, renvoyant directement à l\'âge d\'or du duo Superman/Batman. Je vous conseille donc cette oeuvre, car bien que décevante, elle permet tout de même de passer un agréable moment de lecture.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:14

Superman et Batman - L’Etoffe des Héros

\r\n\r\nCela fait déja longtemps que j\'ai envie de lire ce comics. Seulement, j\'ai eu beaucoup de mal à le trouver, et à me le procurer. Et comme c\'est chose faite, vous avez droit à une critique de cette \"Etoffe des héros\". Concrètement, l\'affiche me faisait envie : je m\'attendais à un roman graphique extrêmement classe, un peu comme ceux d\'un Alex Ross ou d\'un Lee Bermejo ( dans la période où il dessinait, scénarisait et encrait seul ). \r\n\r\nMais contrairement à ce que la page de garde me laissait sous entendre, c\'est face à un véritable comics vieillissant que je me suis trouvé. En fait, il date des années 90, et comme la plupart des romans graphiques de cette époque, il a pris un méchant coup de vieux. C\'est à la fois dû aux couleurs, à l\'encrage et aux dessins; on reviendra sur l\'écriture plus tard, bien qu\'elle ne me semble pas mériter plus de fleurs que cela. \r\n\r\nL\'aspect graphique de la chose est très tape à l\'oeil : les couleurs sont majoritairement chaudes et envahissantes; on a l\'impression de lire sous un lampadaire. D\'accord, j\'exagère. Un peu. Sauf que le comics n\'est pas constamment comme cela : il change notamment lors des flashbacks comptés, beaucoup plus sombres, matûres et artistiques ( dans le sens original, je tiens à le préciser ).\r\n\r\nIls me rappellent plus la couverture du comics, et le travail que l\'on rend de nos jours. Voilà donc une oeuvre à la fois ancienne et moderne, rappelant quelque peu la différence d\'aspect graphique des dessins et des couleurs du bon \"Joker\" de Bermejo. Au début, c\'est surprenant, mais rapidement, on s\'y fait. \r\n\r\nUn autre fait pourra en désarçonner la plupart : l\'absence quasi totale d\'écriture. Car bien plus qu\'un scénario, ce sont surtout des dialogues que l\'on attend d\'une telle oeuvre. Pourtant, Dave Gibbons a décidé de ne pas se concentrer dessus avant un certains nombre de pages. Les flashbacks, par exemple, ne présentent aucune réplique.\r\n\r\nC\'est assez dérangeant, puisque l\'on a réellement du mal à comprendre ce qui se déroule sous nos yeux, et pourquoi cela se déroule de la sorte. Enfin, c\'est ce que j\'ai ressenti, alors c\'est personnel, mais je ne doute pas que vous penserez pareil que moi une fois que vous l\'aurez lu ( si vous avez le désir de le faire ). \r\n\r\nPour en revenir aux dialogues présents, ils ne sont guère satisfaisants : je les ai trouvés souvent maladroits, et primaires. Ils manquent de fluidité, de naturel. Il suffit de se concentrer sur la première rencontre entre Wayne et Kent : c\'est d\'une affligeante platitude. \r\n\r\nMais ne me faîtes pas dire ce que je n\'ai pas dit : le comics est tout de même bon, notamment grâce à ses deux méchants, Luthor et le Joker, renvoyant directement à l\'âge d\'or du duo Superman/Batman. Je vous conseille donc cette oeuvre, car bien que décevante, elle permet tout de même de passer un agréable moment de lecture.
Culture Geek | Ajout d'un avis
le 12/06/2016 à 11:13

Batman - The Dark Knight Returns T.1

\r\n\r\nS\'il y a bien une chose de sûre, c\'est qu\'il n\'y a qu\'un seul VRAI chef-d\'oeuvre dans l\'univers du Batman, un comics qui se caractérise particulièrement de part le talent de son auteur/dessinateur, Frank Miller : outre l\'excellent \"Killing Joke\", malheureusement trop court, on retiendra véritablement \"The Dark Knight Returns\", l\'oeuvre dont on va parler aujourd\'hui, vous l\'aurez compris. \r\n\r\nConcrètement, je n\'ai jamais lu de meilleure aventure concernant le Chevalier Noir. Je n\'exagère pas, comprenez le bien : cette bd, c\'est un truc de malade, le genre de récit novateur et révolutionnaire qui te bouleverse une vie de bédéphile, une vie de geek, tout simplement. Master piece intemporel que cette oeuvre ci, seul un fou refuserait de la lire. Ou quelqu\'un qui ne l\'a pas aimé. Ce qui revient en gros au même. Mais non, je vous taquine.\r\n\r\nMarquant. Alors, je n\'ai que ce mot en tête. Inoubliable? Il l\'est sans aucun doute possible. Du jamais vu? C\'est indéniable. Politiquement incorrect? C\'est une évidence. Et c\'est cela qui le rend à ce point unique : l\'écriture de Frank Miller livrant une puissante réflexion sur le rôle des super-héros dans la société et du symbôle qu\'ils incarnent, ainsi que leur action sur les bad guys et les truands, introduisant, par la même occasion, la notion de couple \"Batman/Joker\" reprise bien plus tard dans le \"Dark Knight\", l\'élément le plus profond et original de l\'intrigue. Innover sur un personnage possédent un tel passé, fallait le faire. \r\n\r\nEn fait, bien étrange que cela me paraît, ce comics ci n\'est pas mon préféré de la bête, bien qu\'objectivement, je ne peux qu\'acquiesser du chef lorsqu\'on me demande s\'il est le meilleur jamais écrit au sujet de la chauve souris. Marquant, je vous dis. Pourquoi l\'est-il tant? De part les thèmes qu\'il soulève, comme écrit précédemment, mais également grâce à son encrage et ses dessins uniques, ainsi qu\'à sa conclusion d\'une rare intensité, largement repris par le dernier métrage de Nolan portant sur le personnage.\r\n\r\nL\'histoire est en somme très bien écrite : à la fois complexe et parfaitement orchestrée, c\'est un coup de maître que d\'être parvenu à rendre le truc réel et logique. Pas une faille n\'est à relever dans l\'intrigue, dans l\'écriture, et le tout se veut d\'une redoutable maestria. Comme quoi, Frank Miller est bel et bien capable du pire, comme du meilleur. Y\'a qu\'à voir la suite. Pas la peine de la lire.\r\n\r\nLe tout s\'enchaînant de la meilleure des manières, le propos politique mérite d\'être décortiqué. On en a déja parlé, mais on va mieux le faire. Beaucoup mieux. Miller critique ouvertement la politique intérieure et extérieure des USA, notamment celle d\'extension du pays. Mais en plus d\'un continent tout entier, il s\'attaque également à son idéologie principale : le capitalisme. \r\n\r\nEn ajoutant à cela une grande ouverture sur la barbarie des gens en tant de crise, de famine, en montrant tout ce qu\'ils sont prêts à faire aux autres pour survivre, leur cruauté naissante et sans limite, la constante recherche d\'un bouc émissaire, on obtient finalement le tableau de chasse d\'un auteur visiblement dégoûté par ce qu\'il a trop vécu dans sa vie, par cette expérience qu\'il nous fait partager. \r\n\r\nEt puis, il y a la conclusion de l\'histoire \"Batman/Joker\". Une fin hautement symbolique puisqu\'elle se déroule dans \"Le tunnel des amoureux\". Dans un parc d\'attraction, nombre de manèges pouvaient les accueuillir. Mais voilà, ils ont choisi celui là. Le message est évident. Pas la peine d\'en dire plus. Ajouté au reste, c\'est du génie. Tout simplement.\r\n\r\nEt puis, il y a le mythique combat face à Superman, tant repris mais jamais égalé. Ce que Batman dit à l\'issue de l\'affrontement l\'est tout autant. De plus, le souffle épique qui s\'en échappe complètement assure une réelle efficacité au tout. Mieux, on tombe littéralement dans un récit intemporel, un véritable chef-d\'oeuvre intouchable. Espérons que l\'adaptation de Snyder sera du niveau de celle de \"Watchmen\". Sinon, ce n\'était pas même la peine de la faire.
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