Critique Manga Alice on Border road #2

Après un premier tome réussi, dont j'avais fait une critique qui ne tarissait pas d'éloges, ce second volume de la série est-il tout aussi bon ? 

Un changement de ton radical

Bien que certains éléments laissaient supposer que l'histoire s'apprêtait à prendre une voie beaucoup plus sombre, nous ne nous attendions pas à ce que cela se fasse si subitement et si radicalement.

Il s'en est allé le petit groupe soudé voyageant vers Tokyo, en chantonnant au gré d'une route sereine, sans aléa. Il suffisait en effet de soumettre ces individus bien différents à la rudesse de la chaleur, la dureté de la fatigue, de l'épreuve, et rien ne va plus ! C'était d'ailleurs ce que nous pouvions reprocher au volume précédant : dans la réalité, ce composé d'humains n'aurait pu s'harmoniser aussi facilement, et cela a été parfaitement bien traité par l'auteur. "Finie la démocratie, on passe à la dictature !", s'exclame même l'une des antagonistes. 

La déshumanisation de l'Homme

Ce changement de cap ne s'est pas fait d'une traite. Il est la conséquence d'éléments succins résultant de la personnalité de chacun. Ainsi, de l'homme pervers à la femme dominatrice en passant par le psycho-maniaque, l'auteur nous offre un aperçu de ce que notre véritable nature peut devenir en cas de crise. Alice n'en devient donc que plus charismatique, car elle est la seule à garder véritablement une part d'humanité en elle, tout comme son amie. Cependant, cela semble très bateau, bien que cet élément soit amené d'une manière qui évite véritablement l'histoire à l'eau de rose.

Un pari réussi

Après un premier tome grandiose nous nous attendions à quelque chose de tout aussi bon pour la suite de cette aventure et l'auteur a su nous satisfaire ! Même si ici il est plus difficile de trouver des références à l'oeuvre de Lewis Caroll par rapport au premier tome, cela est une bonne chose puisque Haro Asô a su s'approprier l'histoire originelle tout en conservant son essence la plus pure.