Critique Manga Dark sweet nightmare #2

Série en 3 tomes signée Tomu Ohmi, auteure phare et prolifique des éditions soleil. Connue pour ses Josei, un genre pas encore bien installé en France mais qui a réussi à séduire un public bien spécifique. On retrouve toujours un peu les mêmes éléments que dans ses précédentes œuvres à savoir des histoires d’amour empreintes de magie et ce titre ne fait pas exception. Le premier tome commençait bien en ce qui me concerne mais le côté pervers de Yukihiko m’a vraiment refroidie. Bien que mitigée, je me suis tout de même laisser embarquer par le récit, en espérant que l’auteure se concentre davantage sur l’histoire dans ce second tome.

Chizuru découvre la terrible malédiction qui pèse sur son jeune maitre adoré, un démon se nourrissant d’âme prolonge la vie de Yukihiko au prix d’une grande souffrance et d’une culpabilité toujours plus lourde à porter. Ce démon gagne en puissance de jour en jour, la vie du jeune maître serait-elle menacée ?

Yukihiko ressort très affaibli de la sortie du démon, heureusement il trouve Chizuru au pied de son lit en train de veiller sur lui. Le jeune homme dont les sentiments envers la jeune fille deviennent de plus en plus forts, décide de lui ouvrir son cœur et de lui confier ses tourments. Un bel échange entre nos deux amoureux et qui nous permettra de mieux cerner Yukihiko d’un point de vue psychologique grâce aux tourments et à la souffrance auxquels il doit faire face quotidiennement mais aussi de se rendre compte à quel point il est fou amoureux de Chizuru et jusqu’où il est prêt à aller pour elle.

La décision que va prendre Chizuru peut sembler facile mais elle pourrait avoir de terribles conséquences par la suite, c’est en tout cas ce que nous laisse sous-entendre l’auteure qui est restée assez vague à ce sujet et rajoute par la même occasion un peu de suspens à son récit.

On assiste également à la naissance du désir de l’héroïne qui comme à son habitude est fort joliment mis en scène par l’auteure. L’adage qui dit qu’une femme devient plus belle après avoir fait l’amour pour la première fois prend tout son sens ici. C’est fiévreux et expressif, on ressent bien le fait que l’héroïne s’abandonne complètement aux plaisirs de la chair sans pour autant tomber dans la vulgarité. Pour ceux qui ont déjà lu du Tomu Ohmi, c’est un passage qu’on retrouve dans toutes ses œuvres et c’est toujours un plaisir de les lire.

En plus, je constate avec soulagement que le côté pervers de Yukihiko ressort nettement moins dans ce tome ; l’auteure s’en servant pour ajouter de l’humour à son récit jusqu’ici. Je n’ai pas du tout adhéré à cet humour qui casse complètement l’image de Yukihiko mais cela n’engage que moi bien évidemment.

La seconde partie sera riche en révélations et en rebondissements, on fera connaissance avec la famille du jeune maître et on comprendra bien vite la raison pour laquelle il les hait. On a par ailleurs de plus en plus envie de savoir comment le don de Yukihiko leur sert mais il nous faudra attendre le prochain tome pour cela. En plus, l’auteure lève le voile sur le passé de Yukihiko qui le fera paraître encore plus vulnérable et le rendra encore plus attachant ; un bon passage.

Par contre, il ne reste plus qu’un seul tome à l’auteure pour conclure son histoire et cela me semble un peu court surtout avec toutes les idées qu’elle a lancé depuis le début et les nombreuses questions qui restent sans réponses jusqu’ici.

Appréciant cette auteure surtout pour l’atmosphère unique et envoûtante qu’elle confère à ses œuvres, les intrigues me donnent toujours l’impression de manquer d’un petit quelque chose pour les rendre réellement captivantes ; sa série midnight wolf m’a fait exactement le même effet et ce titre ne fait pas exception à la règle. Cela dit ce second tome est rythmé, riche en informations et plaisant à lire. J’ai hâte de découvrir la fin de cette sympathique histoire d’amour.

Note : 6.5/10