Critique Manga Bakuman #17

Derrière l'afflux soudain de vétérans proposant de bons manga se cachait bel et bien une entourloupe : Nanamine est de retour, mais convaincu d'avoir appris de ses erreurs et décidé à mettre au point un système infaillible pour créer un manga capable de battre Muto Ashirogi. Pour cela, il n'hésite pas à y mettre les moyens et à se servir de la fortune paternelle pour engager le meilleur personnel possible... Mais est-ce vraiment la bonne manière de créer une oeuvre ?

Hélas, le suspens ne marche plus aussi bien dans ce tome qui reste quand même assez répétitif par rapport à l'arc précédent, proposant des techniques améliorées mais un questionnement malgré tout identique, sur la remise en question du rôle de l'éditeur et l'importance de l'avis d'un public test... Et l'issue de cet affrontement restera sans surprise de bout en bout, avec la montée au créneau du clan Fukuda et une conclusion attendue. Seules les techniques utilisées par les auteurs se révèlent amusantes à suivre.

Heureusement, parallèlement à cela, Bakuman n'oublie pas de continuer à axer son intrigue sur ses personnages et dans ce volume, on va découvrir un lien surprenant entre Azuma et l'oncle de Mashiro, qui va également éclairer d'une autre lumière les attentes que plaçait celui-ci en son neveu, ce qui sera confirmé par un autre personnages. Ces révélations sympathiques n'ont cependant rien d'affriolantes non plus, et ne servent au fond qu'à apporter quelques moments un peu plus attrayants que le duel Ashirogi/Nanamine.

Par bonheur, ce dernier ne s'éternise pas et la fin de ce tome nous ouvre une nouvelle partie qui semble d'ores et déjà plus intéressante, même si une fois de plus le schéma commence à faire "déjà-vu" : Muto Ashirogi et Eiji vont en effet une fois de plus s'affronter avec une nouvelle série, et comme par hasard (et comme par le passé), ils auront peu ou prou une idée semblable en même temps.

Si le tome 18 promet d'être de haut vol, on reste cependant assez heureux de savoir que l'on s'approche de la fin ; en effet, au vu de ce volume, on doit bien constater que Bakuman commence à peiner à se renouveler et qu'étirer davantage en longueur n'aurait sans doute pas été bénéfique à la série. C'est quand même avec curiosité que l'on attendra la suite, en espérant qu'elle se montre aussi bonne que ce manga l'avait été jusque là.