Retour vers le passé : Mélodie Cocktail (1948)

 

REALISATEURS & SCENARISTES

Collectif Disney

VOIX V.O.

Buddy Clark, Frances Langford, The Andrews Sisters, Roy Rogers…

INFOS

Long métrage américain
Genre : animation/musical
Titre original : Melody Time
Année de production : 1948

Sorti entre Coquin de Printemps (1947) et Le Crapaud et le Maître d’école (1949), Mélodie Cocktail (Melody Time en V.O.) est le cinquième (sur six) des « package movies » de Walt Disney, ces anthologies composées de courts et de moyens métrages développées pour réduire les coûts de productions pendant une période compliquée pour les studios Disney (avant le retour aux longs métrages à partir de Cendrillon en 1950). Le point commun entre la plupart de ces films est l’importance donnée à la musique, ce qui est le cas ici, faisant de ces sept segments de Mélodie Cocktail de véritables « mini-comédies musicales ».

La compilation est inégale, mais c’est le propre de ce genre de format. Il n’y a pas d’unité, de fil rouge à proprement parler entre les différents numéros musicaux de Mélodie Cocktail. Sur les sept, trois ne reposent pas sur une narration. Bumble Boogie est une frénésie qui réinterprète sur un rythme de swing-jazz particulièrement emballant Le Vol du Bourdon de Nikolaï Rimski-Korsakov. Plus calme, plus contemplatif…beau et un chouïa ennuyeux à la fois…À la gloire d’un arbre met en images le poème Trees de Joyce Kilmer.

 

 

Après Saludos Amigos et Les Trois Caballeros, Donald et José Carioca sont à nouveau réunis dans C’est la faute à la samba, chapitre dans lequel on retrouve également l’oiseau fou, l’Aracuan. Un dessin animé énergique mais qui n’apporte pas grand chose et qui résonne un peu comme une scène coupée des Trois Caballeros. Le film s’ouvre sur C’est un souvenir de décembre, une jolie carte postale (avec des éléments graphiques qui rappellent un peu les longs métrages qui suivront) centrée sur la sortie à la campagne d’un couple en pleine romance hivernale mouvementée, avec d’amusantes situations impliquant les animaux qui les entourent (principalement deux lapins également amoureux).

Petit Toot fait partie de ces dessins animés peuplés d’objets anthropomorphes. Après les trains et les avions, le récit s’intéresse aux aventures d’un petit bateau remorqueur devant accomplir une action de bravoure après avoir causé un accident du à l’enthousiasme de sa jeunesse. J’ai toujours eu un peu de mal avec ce type de cartoon Disney très (trop) gentillet quand j’étais plus jeune (c’est aussi pour cela que je préférais les Looney Tunes) et je n’accroche toujours pas.

 

 

Dans Mélodie Cocktail, mes séquences préférées sont celles qui racontent les histoires de deux légendes du folklore américain, Johnny Pépin-de-Pomme et Pecos Bill. Ces segments sont les plus réussis, chacun avec une identité visuelle qui colle bien aux atmosphères recherchées : le premier déborde d’une simplicité touchante et le deuxième mise sur le délire et les gags, apportant une touche de folie bienvenue au dernier quart d’heure.

Les réalisateurs ont mélangé animation et prises de vues réelles à deux reprises. Dans C’est la faute à la samba, Ethel Smith accompagne Donald et José Carioca avec sa musique endiablée. Et dans Pecos Bill, la fable de l’Ouest Américain est racontée au coin du feu par la star des cow-boys chantants Roy Rogers (l’acteur préféré de John McClane), accompagné par le groupe dont il fut l’un des premiers membres, les Sons of the Pioneers.

Le Doc

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