Critique Les Fleurs du mal 7

La fin du tome précédent nous laissait sur un suspense insoutenable car les deux protagonistes de cette série étaient sur le point de commettre, pensait-on, un acte irréparable. A vrai dire, au fond de moi, j'aurais presqué aimé qu'ils aillent au bout des choses et que la série se termine comme cela. N'imaginez pas que je suis un être aussi pervers que Sawa qui aime se délecter du malheur des autres. C'est juste que parfois, on a envie que les choses ne se passent pas comme d'habitude et que l'auteur aille au bout de son idée sans penser à ce que les lecteurs aimeraient qu'il se passe. Quoi de plus naturel que d'attendre impatiemment que tout s'arrange et qu'on se dirige vers une happy end ? Il n'y a rien de plus humain au fond.


En faisant le choix de ne pas faire mourir Sawa et Takao, l'auteur a fait un choix qui peut paraître plus "raisonnable" mais cela va surtout permettre d'aller plus loin dans le développement des personnages et la façon dont ils vont vivre cet "après". Car oui, pour eux, comme pour nous lecteurs, ce nouveau tome marque une rupture dans l'histoire. On passe à autre chose de manière soudaine.


Il faut bien avouer qu'on est un peu perdu ! Tout l'environnement dans lequel on a évolué pendant 6 tomes disparaît tout à coup et on ne retrouve que Takao qui semble avoir tourné la page et essayer de se reconstruire. Mais on sent tout de même qu'il est encore un peu perdu et l'auteur nous fait vite comprendre qu'il pense encore à Sawa qui est à l'origine de tout. En fait, on a l'impression de tout reprendre à zéro et on fait la connaissance de nouveaux personnages.


Bien que déroutant et marquant un changement de rythme radical avec la première partie de l'histoire, ce nouveau tome n'est pas mauvais pour autant. On perd en intensité mais un vent nouveau souffle pour notre héros Takao. Et il faut bien avouer qu'on est content de voir qu'il a enfin la perspective d'être heureux.

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
Commentaires (0)