Critique RiN 9

Après avoir sévèrement corrigé les frères Inui sur l'île mystérieuse d'Umihime, Fushimi et Ishido, plus proches encore, rentrent chez eux chacun de leur côté. Toujours en retard, Fushimi commence alors son storyboard en vue de participer à la "Coupe Young Blue" du magazine "Taurus" qui lui permettra, s'il atteint la première place, d'avoir sa série publiée aux côtés de son idole, Tôru Mizuno. Malgré ses réticences et les encouragements de son éditeur, Mutô, Fushimi continue de se focaliser sur le genre "érotique", grand absent de l'hebdomadaire et pourtant réclamé par l'équipe éditoriale.

En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le chemin vers la victoire sera semé d'embuches avec à l'horizon une quantité de nouveaux et anciens rivaux sur-motivés.

J'aurais encore plein d'autres choses à raconter sur ce superbe tome 9 qui continue de sublimer cette série. Harold Sakuichi ne prend pas ses lecteurs pour des pigeons en continuant de faire évoluer ses personnages ainsi que l'intrigue principale. Ici pas de facilité scénaristique et de flashback à deux balles. On sent bien que rien n'est laissé au hasard.

Gros point fort de ce tome, les séquences de création des storyboards que l'on prend plaisir à lire au fur et à mesure que les chapitres avancent. À aucun moment l'intrigue n'en souffre, bien au contraire. L'auteur maîtrise parfaitement son histoire et son rythme. On a tendance à comparer "Rin" à "Bakuman", mais il n'en est rien. Le premier étant une œuvre bien plus adulte avec les problématiques qu'il aborde. Mais ça je n'en parlerai pas ici, au risque de gâcher votre lecture.

Pour l'aspect graphique c'est parfait, hormis quelques soucis d'anatomie les visages restent extrêmement expressifs, proches de la caricature pour certains. Le trait est fin et maîtrisé, le style de l'auteur respecté et toujours aussi original. Côté découpage c'est efficace, les pages ne sont pas surchargées conférant au lecteur une lecture agréable.