Critique Ma gamine, la fac et moi 1

Ma gamine, la fac et moi, c’est un peu l’histoire que la plupart des adolescents ne souhaitent pas vivre : être parent après une relation d’un soir. A cet âge, on ne veut surtout pas de responsabilités et c’est exactement le cas de Jun qui va devoir assumer un rôle de père malgré lui. Que donne ce premier opus ? Nous allons le voir tout de suite !

Nous retrouvons donc notre protagoniste Jun qui, dès les premières pages, nous montre qu’il n’aime pas du tout les enfants. Avec sa carrure de beau gosse et son caractère bien trempé, il ne pense qu’à faire l’amour et enchaîne les conquêtes. A première vue, on a affaire à un shojo très cliché. Heureusement, l’auteure va rapidement redresser le tir en nous proposant une histoire intéressante et particulièrement touchante. Le jeune homme va devoir s’occuper d’un bébé qu’il trouve sur le palier de sa porte. Le tout accompagné d’un petit mot qui le désigne comme étant le père de cette jeune fille nommée Sumire. Très vite, notre protagoniste va devoir s’adapter à la situation et va être contraint d’allier ses études et son rôle de père. Il va devoir apprendre à connaître le bébé et ses besoins. Autant vous dire que la tâche ne va pas être facile pour Jun.

Nous allons donc suivre les débuts de Jun dans son rôle de père qui va petit à petit s’attacher à Sumire. Certaines scènes sont assez touchantes avec l’auteure qui nous fait partager ces moments de complicité entre un père et sa fille. On nous rappelle également l’innocence d’un bébé tout mignon et affectueux. La narration est fluide et installe une ambiance calme et prospère très agréable pour le lecteur. Le récit pourra également rappeler des souvenirs à certains ou permettre d’ouvrir les yeux aux plus jeunes : être parent, c’est dur ! Avec cette série, l’auteure nous réapprend les plaisirs simples de la vie et établit un propos qui ne manquera pas de faire réfléchir le lecteur. Au final, ce qui compte le plus, ces sont les relations que nous entretenons avec notre famille. L’auteure va même plus loin en développant les sentiments de Jun, on peut le comprendre et on s’identifie facilement à lui. L’épanouissement d’un père dans sa nouvelle vie, c’est sans doute cet aspect qui est le plus beau.

Au-delà de cela, Jun doit également faire face à ses parents. Il est encore très dépendant et peut difficilement acheter des couches à Sumire avec son propre argent de poche. Nous sommes confrontés à la réalité et le manga va laisser place à de nombreux passages riches en émotions. Ce tome est un véritable ascenseur émotionnel. En effet, on peut passer d’une scène touchante et drôle à une scène totalement tragique et déchirante. Nous allons également assister à un retournement de situation et Jun va devoir prendre une décision très importante.

Du côté du dessin, le trait est épuré et agréable. Riku Kurita porte une attention toute particulière au regard des personnages qui ajoute de ce fait beaucoup d’émotion à l’histoire.

Végéta69

Journaliste/assistant de production. Passionné de mangas depuis l'âge de 10 ans, j'apprécie autant du shonen que du seinen. Avec mes chroniques, je partage avec vous ma passion en vous proposant mon humble ressenti, tout en essayant de garder un esprit critique et objectif pour vous satisfaire. mail: vegeta69mj@yahoo.fr
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