Chronique : Akatsuki T.1

Découverte du premier tome de ce shônen publié chez Pika

Les médecins-guerriers

Akatsuki nous plonge dans un monde où une maladie transforme les être vivants en monstres avant de les faire mourir. Heureusement, les Kiriishi sont là pour tenter de les sauver. L'Akatsuki étant considéré comme une maladie, ceux qui tentent de la traiter sont assimilés à des médecins. Mais des médecins d'un genre particulier. Ici, pas de médicaments mais des combats à coup de "clave", une sorte de sabre qui est le seul capable de venir à bout de ces créatures.

Les Kiriishi sont répartis en "classes". Les débutants sont ainsi dans la classe 1. Les Akatsuki sont répartis selon le niveau de danger qu'ils représentent. Ceux de niveau A sont les plus dangereux alors que ceux de niveau E sont les plus faibles. Ceci a son importance puisque les Kiriishi sont rémunérés selon le niveau des Akatsuki capturés. D'ailleurs, la capture des Kiriishi se fait à la Ghostbuster pour ceux qui connaissent mais là, le Kiriishi est aspiré dans une sorte de tube à essai.

 

AKATSUKI © Motoko Koide / Kodansha Ltd. 

 

Nous suivons donc les aventures de Hibiki (le garçon) et Kirisa (la fille), deux jeunes Kirishi qui ont visiblement une manière très différente d'appréhender le métier ! Hibiki est farceur, turbulent et ne semble intéressé que par l'argent qu'il va récolter pour la capture des Akatsuki. De son côté Kirisa est l'élève modèle qui ne pense qu'à bien faire son travail et sauver le maximum de personnes. Autant vous dire que leur duo fait des étincelles et c'est cet aspect que l'auteur met directement en avant dans ce premier tome. L'humour est omniprésent et plutôt efficace.

 

De l'imagination mais...

L'auteur, Motoki KOIDE, dont c'était le premier manga, a voulu créer un univers particulier et nous en expliquer le fonctionnement. Les habitants de ce monde imaginaire sont au courant de l'existence des Akatsuki et se reposent totalement sur les Kiriishi, les seuls à pouvoir sauver l'être vivant contaminé. J'insiste sur le terme "être vivant" car les humains ne sont pas les seuls à pouvoir être touchés par cette maladie et vous allez en avoir la preuve au cours de ce premier tome.

Au travers des différentes missions confiées à nos deux héros, nous allons découvrir la variété des Akatsuki. En effet, ils peuvent prendre des formes diverses et variées, de quoi laisser libre cours à l'imagination de l'auteur. Celui-ci nous explique d'ailleurs dans des pages bonus comment lui est venue l'idée du design de tel ou tel Akatsuki. C'est vraiment le point fort du manga à mon sens. Du coup les combats sont variés même s'ils sont un peu confus parfois. Par contre, pour rester sur les dessins, on sent que le trait de l'auteur n'est pas toujours très sûr, notamment sur les visages.

Petit détail amusant : en fin de tome, l'auteur explique qu'il voulait faire un personnage qu'on n'avait jamais vu auparavant... pourtant, il a des airs d'une certain Naruto non ?
 

AKATSUKI © Motoko Koide / Kodansha Ltd. 

 

Malgré tous les efforts de l'auteur, tout ce qui nous est servi ici sent le réchauffé, à commencer par le coup du parasite qui transforme son hôte en monstre. On ne compte plus le nombre de fois que cette idée à été développée dans l'univers du manga. Les deux héros ont également un caractère convenu entre le garçon désinvolte mais avec un grand coeur au fond et la fille studieuse qui ne supporte pas l'attitude de son partenaire mais qui au fond l'apprécie. Seul un personnage secondaire (je pense) que l'on découvre en fin de tome apparaît comme original.

Aucune intrigue n'a été initiée par l'auteur pour le moment donc difficile de savoir si le manga va juste être une succession de "missions" ou pas.

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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