Chronique : Border T.2

Ce 2ème tome de Border commence par une scène de crime trop facile. Arme du crime et tueur présumé semblent être désignés. Mais on se doute bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Bien que Tachibana souhaite voir cette affaire classée rapidement, le lieutenant Ichikura le rappelle à l'ordre et l'invite à ne pas trop se précipiter. Ishikawa sait d'ailleurs de source sûre que ce n'est pas le jeune Yûki atteint d'autisme qui est responsable du meurtre de la jeune fille. Il le sait parce que c'est la victime elle-même qui le lui a dit !
 

© Yua KOTEGAWA 2014 © Kazuki KANESHIRO 2014 / KADOKAWA CORPORATION, Tokyo

Le scénario de cette nouvelle enquête s'articule exactement de la même manière que dans le premier tome. En effet, Ishikawa, guidé en partie par la victime, va mener une enquête parallèle puisqu'il ne veut en aucun gars révéler la nature du don qu'il a acquis suite à son accident. Comme dans le premier tome, il fait appel à une tierce personne (pas très nette) pour l'aider à résoudre cette enquête.

Inutile d'essayer de deviner qui est le meurtrier en tout cas puisque c'est impossible. L'auteur nous fait vivre l'enquête suivant le raisonnement d'Ishikawa mais vous ne pourrez pas jouer au détective. Cette première histoire est plutôt bien construite mais on tourne un peu en rond au niveau des thématiques abordées. C'est surtout l'occasion pour le lecteur de réaliser qu'Ishikawa ne maîtrise pas encore vraiment son pouvoir et qu'il apprend sur le tas. En tout cas, l'auteur fait à nouveau preuve d'une belle sensibilité dans la façon d'achever la première histoire.

La deuxième histoire quant à elle fait preuve d'un peu plus d'originalité puisque le tueur recherché ne semble pas être un simple dégénéré même si les traces qu'il laisse sur les victimes peuvent le laisser penser. Il agit pour une bonne raison et Ishikawa va se retrouver face à un cas de conscience. Comme il le dit en fin de tome, tout n'est pas noir ou blanc...