Chronique : La confrérie des lions blancs

L'avis de Skeet sur cette série en 2 tomes des éditions Komikku

 

Thomas Abel — D’un sérieux à toute épreuve, sa fortitude est une source de motivation pour les autres.
Bernard Moreau — Libre comme l’air, personne ne connaît toute l’étendue de son potentiel.
Buzz Pauler — Malgré son air irrévérencieux, il se soucie sincèrement de ses camarades.
Hermann Strauss — Considéré comme un génie, cet élève modèle cache un lourd secret.

Titre : La confrérie des lions blancs
Editeur français : Komikku Editions 
Date de sortie : entre le 10/09/2015 et le 24/09/2015
Dessinateur : Natsuko TAKAHASHI
Scénariste : Natsuko TAKAHASHI

Série terminée en 2 tomes


Bienvenue à l'école de chevalerie Wolston

Nous suivons ici le parcours de Thomas Abel, un jeune garçon qui rêve de devenir un chevalier blanc, l'élite des chevaliers formés par l'école de chevalerie Wolston. Les prétendants sont nombreux, mais les élus un peu moins ! Thomas va tout faire pour être le meilleur, quitte à s'entraîner de manière intensive, en dehors des cours normaux.

 

© 2014 Natsuko Takahashi / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN

 

Malgré une première impression mitigée, Thomas va prendre comme modèle Bernard Moreau, un redoublant un brin désinvolte (c'est un euphémisme !) mais au talent indiscutable. Mais non content de lui ressembler, il veut le surpasser afin de devenir un chevalier blanc car seul le major de promo a le droit de passer l'examen de chevalerie visiblement.

Aux yeux des autres élèves, Thomas en fait même un peu trop mais petit à petit, ceux-ci vont devoir admettre que son engagement sans faille le différencie nettement des autres.

 

Quand la confusion règne

Quand on achève la lecture de ces deux tomes de la confrérie des chevaliers blancs, on a l'impression désagréable d'être passé à côté de quelque chose. Mais même en les relisant, cela persiste. Il faut donc se rendre à l'évidence : le scénario n'est pas du tout maîtrisé. Faire une bonne histoire en deux tomes est quelque chose de plutôt compliqué, surtout quand on part sur ce genre d'histoire ou l'on est censé voir le héros devenir de plus en plus fort et accéder peut-être à son but final.

Mais on sent rapidement que l'auteure n'a rien de particulier à raconter et ne se focalise pas particulièrement sur un élément. On assiste à une succession de scènes sans réel lien entre elles et même des sauts dans le temps assez brutaux mais qui nous rapprochent de la fin de l'histoire (pas le temps de traîner, il n'y a que deux tomes !).

© 2014 Natsuko Takahashi / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN

 

Résultat : les personnages sont très peu travaillés malgré une "révélation" faite dans le premier tome sur l'un d'entre eux mais qui n'aura aucune importance pour la suite... Les scènes de combats sont quasi inexistantes et quand il y en a (surtout à l'entraînement), elles sont brouillonnes.

Et malheureusement, ce ne sont pas les dessins qui vont rattraper le coup. Il sont très inégaux et même si on peut se laisser charmer quelques instants par quelques planches réussies, les proportions fréquemment ratées des visages des personnages nous les font vite oublier. Les décors sont bien plus réussis que les personnages en revanche.

 

Pourquoi ?

C'est la question que je me suis posée après avoir lu ces deux tomes. Pourquoi avoir fait un tel manga qui ne véhicule aucun message particulier et qui n'a ni queue ni tête scénaristiquement parlant ? On a un début, une fin, mais tout ce qui est au milieu semble sorti de nulle part et n'apporte pas grand chose. Ce genre de scénario aurait peut-être mérité plus de tomes pour approfondir les personnages, mieux détailler l'apprentissage ou encore nous servir de belles scènes de combat.

C'est comme si ce manga était une sorte d'ébauche fournie par l'auteure à son éditeur en vue d'en faire une vraie série. Ou alors on a obligé l'auteure à terminer en deux tomes. Etrange choix de la part de Komikku en tout cas !

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
Commentaires (2)
  • ivan isaak
    ivan isaak
    Staff

    En voyant une news japonaise sur l'auteur du titre, je me disais que je n'avais jamais entendu parler de La confrérie des lions blancs. Je comprends mieux pourquoi maintenant... XD

  • Funnyspirit
    Funnyspirit
    Membre

    Merci pour la chronique, j'étais justement en train de me demander si je prennais le premier tome "pour voir" ou non. Le moins que l'on puisse dire ç'est que cela ne donne pas très envie de le prendre. xD