Chronique : Le berceau des mers T.1

Dans l’Angleterre de la révolution industrielle, Monica, une jeune fille pauvre, est engagée comme femme de chambre dans la grande villa d’un riche gentleman, qui lui donne pour mission de veiller sur Evan, son nourrisson.
Mais suite à la disparition en haute mer de son protecteur, Monica est chassée de la villa, et doit retourner vivre dans les bas-quartiers.
Un an après ce revers de fortune, Monica retrouve le petit Evan et découvre avec stupeur que la tombe de son ancien maître est vide.
Remplie d’espoir que son bienfaiteur est encore en vie, Monica décide de se lancer à sa recherche et embarque sur un bateau à vapeur avec Evan dans les bras. Mais l’aventure semble semée d’embûches…

Titre : Le berceau des mers T.1
Editeur français : Komikku
Date de sortie : 30/04/2015
Dessinateur : Mei NAGANO
Scénariste : Mei NAGANO

Série terminée en 4 tomes

Une promesse difficile à tenir

Le berceau des mers commence par une promesse. Cette promesse, Monica compte bien la tenir au péril de sa vie et on le comprend dès les premières pages du manga. En effet, l'homme qui lui a demandé de veiller sur son fils Evan n'est autre que son employeur, un riche gentleman anglais. Mais après sa disparition en mer, tout ne se passe pas comme prévu et l'enfant est récupéré par le frère de celui-ci en vue de récupérer l'héritage...

Comment réussir à honorer la volonté de son bienfaiteur alors qu'on se retrouve du jour au lendemain dans la rue ? C'est là tout le problème de Monica mais un jour, elle va avoir un déclic et va décider de tenter le tout pour le tout alors qu'elle se rendait malgré elle chez un homme qui voulait la rencontrer pour une raison qu'elle ignorait : elle va décider de kidnapper l'enfant au domicile du frère de son ancien maître !

© Mei Nagano 2014 / SHINCHOSHA PUBLISHING CO.

Mais une fois l'enfant kidnappé, que faire ? C'est exactement la question que se pose Monica qui a agi de manière totalement irréfléchie mais tant pis, elle ne pouvait pas laisser Evan aux mains du frère de son maître qui n'éprouve aucun sentiment pour lui. Heureusement, un autre évènement va aider Monica à se décider pour la suite : elle surprend une conversation entre marins sur le port de la ville et comprend alors que le corps de son maître n'a jamais été retrouvé. Elle décide alors de prendre la mer pour retrouver sa trace.

J'avoue que ce dernier rebondissement m'a paru peu crédible. Alors que cela fait un an que le maître de Monica a disparu, elle apprend ceci totalement par hasard en surprenant une conversation alors qu'elle vient justement de kidnapper Evan. Bien évidemment, cela lance l'hsitoire mais la mise en place m'a semblé un peu maladroite et aurait mérité un peu plus d'attention pour gagner en crédibilité.

Pour le reste, c'est plutôt fluide, l'intrigue se met en place à coup de flashbacks bien placés et qui ne ralentissent pas la narration.

Poésie et aventure

Voilà les deux mots qui me sont venus à l'esprit quand j'ai refermé le premier tome de ce manga. Quoi de mieux pour symboliser l'aventure que prendre la mer ? Surtout que Monica est réellement partie sur un coup de tête en écoutant son coeur. Elle ne se rend pas compte qu'une telle traversée peut être dangereuse mais elle est obnubilée par deux choses : prendre soin d'Evan et retrouver son maître car elle a le pressentiment qu'il n'est pas mort...

© Mei Nagano 2014 / SHINCHOSHA PUBLISHING CO.

Le côté poétique quant à lui vient tout simplement des dessins mais ils sont à la fois une qualité et un défaut à mon sens. Au premier abord, on est un peu dérouté par l'imprécision et la maladresse de certains traits, notamment au niveau des visages. Malgré tout, grâce à de belles perspectives et au dynamisme du découpage, on ressent vraiment l'ambiance un peu mystique imposée par l'auteure, Mei NAGANO. Pourtant, pour le moment, ce récit est totalement réaliste et l'action semble se dérouler dans un monde qui pourrait être réel.