Chronique : Prisonner & paper plane T.1

Découvrez nos premières impressions sur ce premier tome paru chez Komikku

 

Après s’être révoltés contre un empire, les combattants d’une même race sont envoyés dans un camp. Parmi eux, un jeune homme qui porte le numéro de matricule 420… Dans cet environnement éprouvant, il est maltraité aussi bien par les gardes que par les autres prisonniers. Un jour, alors qu’il s’était abandonné au désespoir après de nouvelles brimades, il tombe nez à nez avec une jeune fille, qui lui sourit depuis l’autre côté de la clôture. Cette rencontre inattendue va bouleverser son destin…

Titre : Prisonner & paper plane T.1
Editeur français : Komikku Editions
Date de sortie : 26/02/2015
Dessinateur : Saki AKAMURA
Scénariste : NEKOROMIN@SHUJINP

Série terminée en 3 tomes

 

Une histoire qui vient de la musique

Chose rare et même qui peut paraître étrange, « Prisoner & Paper plane » vient de la musique. Ces musiques relatent une histoire d’amour entre une jeune fille et un jeune prisonnier. Leurs échanges se font par-dessus la grille du camp. On retrouve bien cette histoire dans le manga ici présent. Nous sommes donc en présence d’un scénario issu de musiques puis de light novel avant de devenir un manga.

La transition de support engendre sûrement des changements dans l’idée première, mais, nous avons bien la même base. Pourtant, la construction de ce premier volume laisse un peu à désirer. Si nous nous retrouvons très vite dans le bain du camp, avec les difficultés que cela entraine comme les coups, les brimades, les morts, et autres trucs dans le genre, c’est bien sûr la construction même de l’histoire que cela coince un peu. On se retrouve avec un ensemble d’éléments décousus qui tentent de former un tout cohérent mais sans y arriver vraiment. Le fond étant assez simple, le lecteur comprend le développement mais le rythme saccadé, qui aurait pu apporter une véritable touche « dure » au vu du contexte, vient surtout nous perdre dans la lecture et non pas dans les sentiments.

 

© SAKI AKAMURA / NEKOROMIN@SHUJINP 2013

 

Un style graphique à l’image de la construction scénaristique

Si le style scénaristique apparaît comme décousu, les dessins prennent aussi cette direction. Les traits sont fins, les personnages sont très délicats, voire trop au vu du genre. On s’attend à un peu plus de visages fermés, meurtris, battus, mais non, nous avons des visages soignés et clairs qui dénotent clairement de l’ambiance « camp ». Au vu du scénario, l’intérieur de la prison aurait dû être dur et froid et les protagonistes sales et blessés pour pouvoir contraster avec la jeune fille au dehors de la prison, qui elle, serait apparue encore plus fraîche et belle ainsi. Il y a un manque de contraste entre les attentes que l’on peut avoir du genre et la traduction graphique.

 

© SAKI AKAMURA / NEKOROMIN@SHUJINP 2013

 

En parlant de décalage

Si on note ce manque de contraste dans les dessins, un autre élément peut marquer dans les personnages. Il s’agit de leurs comportements. Si notre jeune héros est introverti, il rencontre son chef de cellule arrogant, un nouveau camarade combattif et une détenue bavarde à souhait. On a une palette de personnages qui viennent donner un rythme dans les différentes scènes, mais on ne comprend pas bien ce qu’ils viennent faire. Leurs rôles respectifs sont occultés par le découpage scénaristique décalé.

 

© SAKI AKAMURA / NEKOROMIN@SHUJINP 2013

Lelouch

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