Critique Manga Blade of the Phantom Master - Le nouvel Angyo Onshi
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par terry le mer. 21 nov. 2018
Mais cette série ne se force pas à un grand réalisme puisque les personnages évoluent dans un monde fantastique peuplé de monstres - ou ces monstres ne sont-ils que des illusions, fruits de rêves brumeux sous l'effet de drogues? Il faut dire que le grand thème de la série de Youn In-Wan est le mensonge et l'illusion... On se déguise, on trompe les gens, on vit heureux dans un rêve éternel avant de se rendre compte que cela ne peut pas durer... Mun-su se fait souvent passer pour vétérinaire ( ou écrivain, dans l'arc de l'histoire de Pyong Gan et Ondal au tome 6), et une Angyo Onshi apparaîtra après s'être longtemps dissimulée sous une autre identité... Certains monstres ou animaux apparaissent d'abord humains avant de révéler leur vraie apparence (magicien, renarde, panthère,...), une île heureuse peut n'être qu'en fait un vrai charnier... Mais inversement, les rêves peuvent aider à repousser la mort, comme quand Mun-su devra utiliser l'aiguille imprégnée de Mandarage. Si Mun- su, Sando et l'écuyer (qui arrive tome 3) cheminent dans un monde en pleine tourmente, c'est parce que le royaume de Jushin a disparu à cause de rêves... Mais ceux qui croient être responsables de la chute du royaume le sont-ils vraiment?
Tout est ambigu et parfois on se demande si on est dans le présent, le passé ou les rêves: la narration, entre flash-backs et divers points de vue, est parfaitement maîtrisée pour mieux nous induire en erreur avant de nous démontrer à quel point on s'est fourvoyé... Mun-su lui-même est un justicier antipathique, menteur et revêche, dont la relation avec Sando connaîtra des hauts et des bas jusqu'à la fin. C'est en quelque sorte rafraichissant de faire un personnage principal qui soit ainsi, un vrai anti-héros, ça change, mais en même temps il est parfois un peu difficile de s'attacher à lui. Chun-Hyang, le Sando, avare de paroles, est, elle, avec son dévouement et son envie de bonté et de justice, plus attachante, d'une innocence qui confine parfois à la naïveté (malgré sa tenue SM).
L'ambiance intéressante et le dessin soigné sont les meilleurs atouts du Nouvel Angyo Onshi. Inversement, l'humour, rare et un peu lourd n'est pas le point fort de cette série qui cède, malgré sa brièveté (17 tomes), à un peu plus de la moitié, au gros-billisme avec des adversaires plus forts, toujours plus forts, encore plus forts (Mouwahahaha). Les histoires courtes, telles que celles des funérailles des Koreî, du tigre qui se croyait humain ou de Nonge la prostituée douce, et les moyennes, telles que l'île ensorcelée ou l'amour de Pyong-gan et Ondal, sont bien plus réussies et touchantes.
Bref pour ma part, autant le début, très prometteur, m'avait plu, autant le passage au gros-billisme (vers le tome 10) avec les combats contre les Walbins menés par une ancienne connaissance de Mun-Su, puis contre Ajite et sa clique, m'a lassée malgré la beauté des dessins (et l'intérêt des quelques flash-backs). Ca se conclut, en bon seinen, par une fin que j'ai trouvée vaguement décevante - mais ça n'empêche pas d'avoir passé un bon moment au début!
En bref
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