Critique Film Amer Béton

9
Amer Béton

par drazorback le lun. 25 mai 1970

Noir et Blanc sont deux orphelins, les deux faces antithétiques mais pourtant bel et bien complémentaires. Le premier est renfermé et violent, et ne préserve un peu d'humanité que par la présence du second, enfant à la pureté préservée du chaos de Trésorville. Les deux Chats, fauves sautant sans peur de toit en toit, tentent de régner sur le quartier ("we rule Treasure City!") quand des yakuzas viennent pour les doubler. Les deux faces du héros devront donc montrer leur attachement- ou non- à l'usage de la violence et à l'importance accordée au lieu: la préservation de "leur" quartier. L'histoire, aux différents protagonistes qui sont toujours là où on les attends le moins (le flic frigide, la mafieu sentimentalisme ou le businessman fanatique) dressent un panorama complet et complexe de la trame scénaristique.
Le graphisme, inspiré de l'oeuvre de Matsumoto, est atypique et jouit d'un certain soin. L'anime est composé d'un mélange entre images de synthèse et de dessin classique, pour un rendu magnifique. L'histoire avance à un rythme constant -mi-contemplatif mi-actif, laissant juste le temps qu'il faut pour en admirer le cheminement. On sent le travail effectué pour rester proche du travail original de Matsumoto, et préserver l'orginalité de son univers.
Un film hors-normes, une rêverie quasi-mystique.

En bref

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Amer Béton
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