Critique Manga Monkey Peak #2

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Monkey Peak

par Ashitaka le mer. 4 juil. 2018 Staff

Après un premier tome qui nous avait laissé sans voix, Monkey Peak revient et, nous pouvons le dire, il nous fait beaucoup de bien !


Nous pouvions craindre qu’après un premier tome si intense et saisissant, les suivants allaient être plus lents et moins riches en enjeux. Détrompez-vous, puisque si « la mort est au bout du chemin », il se peut également qu’elle soit au sein même de l’équipe pharmaceutique. L’intrigue prend dès lors une ampleur tout autre. La faim, la fatigue, la soif, les conflits d’intérêts sont autant d’ennemis plus dangereux encore que le singe lui-même. Ce dernier, comme de coutume, n’est pas énormément présent, tout du moins physiquement. En effet, s’il ne fait son apparition qu’au début et à la fin du tome, il n’en reste pas moins dans toutes les bouches et son humanisation est telle qu’on en vient à soupçonner des pharmaciens de complicité avec cette créature bien étrange et mystérieuse.


Les protagonistes sont par ailleurs persuadés que les secours arriveront d’ici peu, selon leurs calculs, mais nous, lecteurs, avons bien du mal à croire en cela et pouvons aisément deviner qu’il leur faudra une fois de plus marcher jusqu’au prochain refuge. Or, cette fois-ci, la distance les séparant dudit lieu est telle que sans manger ni boire, et avec des blessés sur le dos, ils ne sont que des moutons de Panurge pour le singe de ces lieux. 


L’esthétisme des planches est toujours au rendez-vous, pour le plus grand plaisir des yeux, ce qui ajoute une profondeur considérable aux personnages dont nous pouvons plus que jamais ressentir les craintes et doutes. Toujours en ce sens, la beauté des paysages est telle que l’isolation et la petitesse des personnages se fait comprendre. 


J’ajouterai à cela qu’il est plaisant de lire (que dis-je ? Savourer !) un survival qui ne met pas en scène des lycéens voire collégiens. Plus encore, un survival sans le moindre fan-service, sans la moindre case où la nudité et l’érotisme seraient suggérés. Monkey Peak est la preuve ultime, de surcroit, que le fan-service dessert l’histoire et le suspens plus qu’il ne leur rend un quelconque "service". 


Pour conclure, cette œuvre est fort heureusement très loin d’avoir tiré sa révérence, et nous réserve encore une multitude de surprises. L’histoire avance progressivement dans un rythme effréné qui nous tient en haleine de la première à la dernière case, et nous nous surprendrons à s’exclamer « déjà ?! » en refermant ce qui est, une fois de plus, un coup de coeur. 


 

En bref

Monkey Peak poursuit son histoire sans laisser de répit ni aux protagonistes, ni au lecteur qui sera impatient de connaître la suite. Le suspens, la peur, l'angoisse palpable sont autant d'éléments qui font de cette oeuvre une référence du genre.

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