Critique Manga Lockdown #8

Hozuki, toujours le même, à la tête du groupe des terroristes, ne semble plus faire face à sa folie qui s’empare de plus en plus de sa personne. Son groupuscule, encore plus sombre et violent, n’est d’ailleurs pas le seul danger pour les lycéens chez qui règne dorénavant le chaos et l’incompréhension. Si cette courte description semble claire voire limpide, la manière dont sont traités les événements et histoires personnelles annexes ne l’est pas du tout. Le lecteur se perd parmi les « gentils » et les « méchants », ceux-ci étant parfois mêlés aux camps ennemis. Il ne manquerait presque plus qu’un zombie se fasse passer pour un lycéen, et le flou le plus total serait définitivement installé.

Si le manga semblait jusque là plutôt bien traiter la notion de peur et de dépassement de soi dans des situations apocalyptiques, ce huitième tome enterre ce projet phare pour nous guider de personnages en personnages, de complots en complots sans réellement savoir où il nous conduira. Bien que le nombre de personnages diminue de facto avec les tueries et assassinats, l’auteur semble vouloir en traiter encore beaucoup trop et nous avons le mauvais sentiment qu’il se disperse plus qu’il n’étend son univers.

Toujours concernant les personnages, outre le fait qu’il soit toujours aussi difficile de les reconnaître de part leur trop grande similarité au niveau du coup de crayon, trop d’entre eux sont inintéressants et ont une personnalité « aussi plate qu’un trottoir de rue », pour reprendre la célèbre expression de Gustave Flaubert.

Reconnaissons tout de même à ce volume le fait de nous apporter quelques informations importantes de l’histoire principale, mais arrivé à ce stade de l’intrigue cela ne devrait plus nous surprendre.

En somme, il s’agit là d’un tome qui se détache beaucoup trop des précédents, et qui n’annonce rien de bon pour la suite. Nous ne sommes cependant pas à l’abri d’une bonne surprise, comme ce fut souvent le cas avec des œuvres de ce genre.