Critique Manga Courrier des miracles #2

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Courrier des miracles

par KssioP le mar. 14 nov. 2017 Staff

Ce tome 2 remonte un peu dans mon estime. Les chapitres totalement indépendants les uns des autres m’ont plu dans l’ensemble. Makoto, le personnage principal de l’histoire, lui, continue de m’être indifférent mais les personnes à qui sont adressées les lettres qu’il doit distribuer offrent du plaisir à la lecture. D’ailleurs, je pense que tout le scénario de base, avec le dieu, le pigeon, le courrier des miracles, n’est qu’un prétexte pour l’auteur, une manière simple de lier des petites histoires totalement différentes entre elles. Ce titre, c’est comme un ensemble d’OS, enfin c’est ainsi que je le perçois.


J’ai beaucoup aimé l’histoire de la vieille dame qui refuse de quitter sa maison. La fin inattendue procure un instant de magie des plus agréables. L’idole qui ne sait pas quoi faire de sa vie par contre, me laisse de glace, même son courrier miracle, je n’ai pas compris. Le dernier chapitre raconte comment un mari qui se sent rejeté par son foyer, devient l’amant de sa collègue beaucoup trop jeune. Et vers où cette histoire espérée ordinaire conduit au pire des cas. La montre était une bien bonne idée et si un jour un pigeon du ciel accompagné d’un livreur aux cheveux blancs souhaite m’offrir quelque chose, je veux bien ça. Se rendre compte trop tard de ses erreurs et vivre avec des regrets, c’est ce qu’il y a de pire dans une vie. Une seconde chance pour repartir à zéro, on en rêve tous à un moment donné.


En parlant de repartir de zéro. Makoto, au début du tome 2 tombe sur son père dans un bar (suite du tome 1). Il tend l’oreille et semble presque étonné que celui-ci pleure son absence, rappelez-vous Makoto sur Terre est dans le coma. Euh, mais il espérait quoi ? qu’il danse sur ta tombe en criant hourra, hourra ? Cette réaction bizarre pour lui va le mener vers sa jeune sœur. Il l’espionne en cachette pour voir si elle va bien. J’ai trouvé pour ma part sa sœur mille fois plus courageuse que lui, il devrait prendre exemple. Toutefois, cette petite aparté lui procure un regain d’énergie et un désir puissant de revenir à la vie. Alléluia ! (je me moque, oups). Désormais, bien décidé à quitter le lieu mystique qui le retient prisonnier, il remplit sa besace et livre son courrier. Enfin, on devine que c’est le cas, car honnêtement Makoto s’efface presqu’entièrement au profit des destinataires. Dommage que NOBORU ASAHI ne cherche pas plus à lier les éléments entre eux parce qu’au final on ne ressent pas de manque et la fin d’un chapitre n’aspire pas automatiquement à ouvrir le suivant.


M’enfin, ne reste plus qu’un tome pour clôturer la série, alors je doute que les défauts disparaissent d’ici-là. A part cela, on n’apprend pas grand-chose sur Kaori, l’autre livreuse, mais le peu est terriblement triste. J’espère qu’elle aura droit à une vraie fin car je suis toujours plus curieuse d’elle que de Makoto.

En bref

Un 2ème tome plus pertinent en terme de narration. Les personnages secondaires prennent le devant de la scène et occupent l’esprit du lecteur. Il faut prendre ce titre comme une succession de petites histoires indépendantes les unes des autres. Certaines sont mieux que d’autres mais c’est affaire de goût. Reste à savoir tout de même si Makoto aura sa happy end.

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Courrier des miracles
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