Critique Manga Gantz G #1

8
Gantz G

par Ksndr le dim. 20 août 2017 Staff

De retour d'un voyage en bus, alors qu'ils étaient gentiment en train de pousser la chansonnette, des élèves se voient pris dans un mortel accident de la route. A leur réveil, les voilà enfermés dans une mystérieuse salle de classe où trône en son centre une étrange boule noire.


 


Même si je reste majoritairement vierge de toute expérience liée à l'univers de "Gantz", difficile de ne pas savoir quelle sera la suite des évènements pour ses élèves bien plus perdus que nous, lecteurs.


 


Et oui, Hiroya Oku nous offre un nouveau spin-off sur sa série phare au succès mondial. Ainsi l'auteur se permet de laisser sa place de dessinateur à Keita IIzuka, qui m'était encore inconnu avant la lecture de ce premier tome, pour se focaliser uniquement sur le scénario. Et comme le laissait imaginer la couverture, très proche graphiquement de celle de la série générale, tout à l'intérieur ressemble à l'œuvre éponyme de son scénariste.


 




Et c'est bien là l'unique défaut de ce tome : le dessin.



 


De ce que j'ai pu lire de "Gantz" ou encore de "Last Hero Inuyashiki", le travail graphique de Hiroya Oku n'y est pas des plus grandioses. Les décors sont composés d'horribles montages en une pseudo trois-dimensions voire de simples photos retouchées très rapidement sur logiciel en abusant sur les contrastes et autres filtres. Quant aux personnages, même s'ils sont maîtrisés avec un cuir qui moule parfaitement leurs formes généreuses, ils sont extrêmement mal incrustés, entourés d'un violent liseré blanc, dénotant complétement avec les décors. Mais alors pourquoi Keita IIzuka, a décidé de suivre la même voie que son sensei ? J'imagine très simplement que c'est pour répondre à la demande de ses éditeurs pour ne pas faire décrocher les lecteurs de l'âme de la série originelle et ainsi de bien vendre la galette.


 


Mais peu importe, car ce qui fait le défaut de "Gantz-G" en fait aussi sa force, car sans ces pirouettes techniques, impossible pour ses auteurs de nous pondre autant de scènes d'action avec un rythme aussi effréné. Dans ce premier volume tout va très vite, on dévore les pages frénétiquement comme le feraient nos yeux devant un film. Le zoo, où prend place l'ensemble de ce premier tome, devient le théâtre d'un immense massacre bien gore qui confère un aspect jubilatoire à l'ensemble et  reste ainsi fidèle à l'univers. Si de prime abord les créatures sont ringardes, leur niveau de cruauté est élevé à un tel point que l'on passera à côté de cet aspect absurde.

En bref

Clairement, si vous avez aimé "Gantz" et que vous êtes en manque de boule noire, de massacres où giclent hémoglobine et cadavres, mettant en scène des protagonistes à la poitrine plus que disproportionnée, foncez sur ce premier tome qui fera un parfait divertissement. Tout y est une copie conforme jusqu'à pousser l'éditeur français à utiliser la police infâme propre à la série. Petit bémol pour le prix carrément abusif pour un tome au format standard : dix euros pour une lecture d'à peine vingt minutes, ça fait cher payé. Je ne comprends vraiment pas pourquoi Delcourt/Tonkam force encore autant sur ses prix si ce n'est qu'à profiter de l'engouement des lecteurs pour sa licence.

8
Gantz G
Positif

Le découpage.

L'action incessante.

Negatif

Le dessin.

Le prix.

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