Critique Manga SK8R'S #2

Après un premier tome sympathique, Sk8r's revient et se retrouve propulsé au statut de must have !

On avait quitté Akio euphorique après se découverte du skate park, tandis que Fukusuke menait en secret ses propres recherches pour retrouver Prof... Nous retrouvons ici les deux jeunes gens presque là où nous les avions laissés.

Le truc bien, dans Sk8r's, c'est que tout est en quelque sorte lié : les recherches d'Akio lui permettent de faire de nouvelles rencontres et d'étendre sa découverte du milieu, sans vraiment prendre conscience que les vidéos de ses performances postées par son ami sur les réseaux sociaux lui ont déjà permis d'acquérir une certaine notoriété qui lui facilite grandement la tâche...

La « quête de Prof » continue, donc, mais pas seulement.

Si le premier tome s'avérait déjà très bon, très didactique, bien que le fait qu'il soit bourré de jargon avait de quoi décontenancer ceux qui, comme votre humble servante, n'y connaissent absolument rien, le second corrige ce défaut grâce à l'apparition de Suzu et Kie, deux camarades de classe d'Akio et Fukusuke, qui, elles, sont de totales novices ! L'occasion d'en apprendre davantage sur les bases, comme la nécessité de porter des chaussures adaptées à la discipline ou les pièces nécessaires au montage de son skate (et même leur coût).

A côté de ça, l'auteur n'oublie pas en route Tsuruko et Akuru, les deux jeunes filles rencontrées en fin de tome 1, et introduit encore de nouveaux personnages : Izuno et Raïga. Ça peut commencer à faire beaucoup, mais chacun possède, à l'image de sa personnalité, sa propre vision de la discipline ! A ce titre, Raïga est particulièrement mis en avant... mais personne ne s'en plaindra, tant le personnage est EXCELLENT!

… D'autant que les planches, toujours plus sublimes, en jettent. La sensation de vitesse est de plus en plus présente, les angles choisis en mettent souvent plein la vue, faisant la part belle au côté spectaculaire des tricks, sans oublier les décors en route ! Bref, c'est beau. On aimera ou pas le style graphique en ce qui concerne les visages, mais, auquel, à l'instar d'un Full Ahead Coco (OUI, J'OSE!!!), on s'habitue très vite tant le résultat est réussi, expressif, et adapté à l'histoire !

Au final, la seule chose qu'on puisse peut-être reprocher à Sk8r's à ce stade, c'est le découpage très haché de l'histoire. Nos héros sont en doudoune et entourés de buée au début du tome ; on les retrouve transpirant en plein été à la fin, sans que l'on n'aie vraiment vu le temps passer, chaque chapitre ne faisant pas directement suite au précédent et aucune indication temporelle ne nous étant donnée. Bref, plutôt que de lire une histoire continue, on lit « des épisodes », un procédé qui a le mérite d'aller à l'essentiel mais aussi de laisser l'arrière-goût d'avoir « raté quelque chose ».

Bref, Sk8r's, c'est bon ; ça s'adresse à tout le monde, adaptes de la discipline comme profanes complets ; c'est de plus en plus beau, de plus en plus intéressant, et ça sort des sentiers battus, alors, pourquoi se priver ?