Critique Manga Kiriko

7
Kiriko

par Végéta69 le sam. 8 oct. 2016 Staff

Seize ans après la fin du collège, six anciens élèves se retrouvent. Une lettre d’un auteur inconnu les invite à se réunir en mémoire de Setsuko Okumura, leur camarade de classe disparue à l’époque. Mais bientôt, la réunion organisée dans leur ancienne école prend une tournure étrange. Quelque chose ne tourne pas rond...
Il se pourrait bien qu’un tueur se soit introduit parmi eux !

Shingo Honda, qui est également l’auteur de Hakaiju, revient en France avec Kiriko, son nouveau titre horrifique. Que nous réserve-t-il ? Nous allons le voir tout de suite !

Dès le départ, nous suivons un groupe d’amis qui se retrouvent dans leur ancien collège après avoir reçu la lettre pour se réunir. Les adolescents sont maintenant devenus de jeunes adultes et chacun expose son parcours professionnel à ses anciens camarades. Ils se remémorent leurs années passées aux collèges, les bons moments passés ensemble. Il y a vraiment une ambiance nostalgique qui rappellera certainement des souvenirs au lecteur. Néanmoins, les personnages sont trop stéréotypés et on retrouve plus ou moins les préjugés qu’on rattache à un groupe d’amis : un asocial, le gars qui ne se prend pas la tête sans oublier la fille à forte poitrine.

L’auteur nous plonge rapidement dans son récit et suscite la curiosité du lecteur avec le mystère qui prône autour de la mort de Setsuko. Beaucoup pensent que c’est un suicide, d’autres n’y croient pas et souhaitent découvrir la vérité sur cet événement tragique. Le mangaka met petit à petit son huit clos horrifique en place et l’histoire prend vite des allures de survival game. L’intrigue suit les grandes lignées d’un récit d’horreur et le lecteur se prend vite au jeu. Les scènes sont parfois très clichées (la lumière qui s’éteint subitement, le téléphone qui ne passe pas) mais Shingo Honda parvient à être efficace et gère parfaitement son histoire de bout en bout. Vous l’aurez compris, le déroulement des faits n’a rien d’original, mais c’est dosé à souhait et on prend un malin plaisir à suivre nos protagonistes.

L’horreur et l’angoisse montent crescendo et page après page, l’étau se resserre sur le groupe d’amis. Des tensions s’installent entre les personnages et l’auteur nous surprend avec des révélations inattendues sur la lettre. Certains personnages se dévoilent et les masques tombent, la vérité se révèle peu à peu. Le rythme du récit s’accélère jusqu’à la fin du tome qui est pour le moins bouleversante. Le passé de Setsuko est révélé et la sentence vient s’abattre sur nos personnages. Une réalité qui peut être dur à vivre, à accepter, vraiment l’auteur a pris soin d’établir une bonne morale pour clore d’une brillante manière son one-shot.

En plus de cela, Shingo Honda réalise un dessin très agréable assez épuré par moment mais qui s’avère des plus efficaces lors des scènes d’horreurs. Violentes et sanglantes à souhaits, les fans du genre seront servis. Le mangaka nous donne des frissons et parvient à angoisser son lecteur notamment avec la créature qui côtoie les salles du collège.

Kiriko nous offre un récit haletant qui suit parfaitement les codes d’une histoire horrifique. Certes, il n’y a rien d’original dans le déroulement des faits mais Shingo Honda maîtrise très bien ce genre et on prend du plaisir à suivre les personnages. L’intrigue est bien écrite de bout en bout et la fin inattendue vient clore ce très bon one-shot. Une bonne découverte !

En bref

Kiriko nous offre un récit haletant qui suit parfaitement les codes d’une histoire horrifique. Certes, il n’y a rien d’original dans le déroulement des faits mais Shingo Honda maîtrise très bien ce genre et on prend du plaisir à suivre les personnages. L’intrigue est bien écrite de bout en bout et la fin inattendue vient clore ce très bon one-shot. Une bonne découverte ! Les plus: -Scènes d'horreurs -Rythme du récit -Révélations inattendues -Fin marquante Les moins: -Personnages stéréotypés -Manque d'originalité

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Kiriko
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