Critique Manga Dôdôma #1

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Dôdôma

par Skeet le jeu. 19 mai 2016 Staff

Bienvenue à Orbis


Mana, son grand frère Shino vivent à Orbis en compagnie des autres habitants. Cet endroit est un peu spécial puisqu’il s’agit d’une cité bâtie autour d’un arbre gigantesque aux branches dépourvues de feuilles. Les habitants vivent enfermés dans cet endroit, sans contact avec l’extérieur. La légende raconte qu’il y a plus de mille ans, un déluge de lances s’est abattu sur les terres, les transformant en un océan de poison. Les dieux auraient ainsi créé Orbis pour assurer la survie des humains.


Environ 300 personnes vivent dans Orbis qui a visiblement été victime de tremblements de terre fréquents. Mais depuis deux ans, aucun séisme ne s’est produit, permettant aux habitants d’Orbis de vivre paisiblement.




© 2014 by JUN SHIRAISHI / NSP Approved Number ZCW-59F



Que de mystères dans ce début de tome ! On débarque dans un environnement peu habituel dans lequel nous n’avons aucun repère… dépaysement garanti ! L’auteur nous présente Orbis et son fonctionnement assez brièvement, juste assez pour qu’on sache à peu près ce qu’il en est. Les habitants étant enfermés entre quatre murs (c’est juste pour l’expression car ces murs ont une forme arrondie !), on se demande bien sûr pourquoi ils ne tentent pas de sortir ! Au lieu de ça ils se contentent de vivre leur vie paisiblement en s’entraidant les uns les autres. Mais comme à chaque fois qu’on découvre un monde différent du notre, on ne peut qu’être curieux de le visiter.


 


Un dieu mystérieux


Mais un premier évènement vient troubler le quotidien des habitants : l’apparition de deux jeunes femmes venues de l’extérieur et parlant un langage inconnu. Mais bizarrement, personne ne se demande comment elles sont entrées et tout le monde accepte le fait qu’elles aient pu apparaître tout à coup à Orbis… soit ! Les habitants se demandent tout de même si ce sont des déesses puisqu’à l’extérieur, aucun humain ne pourrait survivre à priori…



© 2014 by JUN SHIRAISHI / NSP Approved Number ZCW-59F



L’air de rien, l’auteur nous révèle l’existence de la chambre de Dieu en début de tome. Cet endroit situé au sommet de l’arbre de vie qui trône au centre d’Orbis, n’est presque plus utilisé. Plus personne ne semble croire en lui sauf Mana et son frère puisqu’ils l’ont vu et même tué !


Ne vous inquiétez pas, je ne viens de pas de vous spoiler étant donné que le manga débute sur cette affirmation. L’auteur en reparle un peu plus loin mais sans en dire vraiment plus. Il nous lâche ça l’air de rien et passe à autre chose puisqu’à ce moment-là, un séisme se produit. Un peuple étranger a réussi à faire une brèche dans un mur et les attaque sans pitié !


Plein de questions assaillent le lecteur à ce moment-là : qui sont ces gens ? Est-ce que le monde extérieur est encore peuplé d’humains ? Est-ce que quelqu’un sait la vérité concernant Orbis ? L’auteur va répondre à un certain nombre de questions et nous donner une autre perspective d’Orbis on va dire, sans trop en révéler. L’histoire avance assez vite mais on ne ressent pas forcément de précipitation malgré le format court de cette série (3 tomes prévus). L’auteur prend tout de même le temps de nous distiller des indices et d’entretenir le mystère tout en nous offrant de vrais bons rebondissements.




Un air de déjà-vu ?


Malgré une originalité qu’on ne peut nier et cette volonté de créer un univers à part, Dôdôma m’a de suite fait penser à une autre série en cours de parution chez nous intitulée Les enfants de la baleine. On retrouve cette même ambiance mystérieuse avec des humains livrés à eux-mêmes dans une cité coupée de tout et qui va se faire attaquer par un peuple étranger. On se pose les mêmes questions sur l’origine de la cité et les mystères qu’elle renferme. On retrouve également des similitudes avec une série qu’on ne présente plus : l’Attaque des titans. Et là, je vous laisse découvrir pourquoi !


Autant les dessins de “Les enfants de la baleine” m’avaient séduit, autant ceux de Dôdôma me sont apparus plus classiques. Le design des personnages principaux ne colle pas très bien avec le reste, leurs visages sont un peu trop poupons et dégagent un peu trop de naïveté à mon goût. De plus, certaines scènes d’action sont inutilement longues et ne présentent que peu d’intérêt car elles sont souvent confuses.

En bref

Même si Dôdôma fait penser clairement penser à d’autres oeuvres parues ces dernières années, le mystère qui plane autour d’Orbis devrait faire en sorte de vous amener sans peine à la fin de ce premier tome. L’auteur maintient un bon rythme et ponctue le récit de plusieurs rebondissements efficaces qui fait un peu oublier le graphisme discutable et les comportements pas toujours réalistes des personnages.

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Dôdôma
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