Critique Manga Konshoku melancholic

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Konshoku melancholic

par snoopy le mer. 30 mars 2016 Staff

Il est toujours très agréable de découvrir le travail d’une nouvelle auteure en France et ce mois-ci c’est Ringo Yuki qui débarque aux éditions Taifu avec un recueil d’histoires fraiches et touchantes.

Miyashita, jeune lycéen introverti, tombe amoureux de son meilleur ami. Mais de peur de se faire rejeter, il n’ose pas lui avouer ses sentiments. Il trouve refuge dans ses toiles jusqu’au jour son meilleur ami tombe sur l’une d’entre elles et se met en colère.

La thématique de la première histoire m’a fait penser à un autre titre, Starlike Words de Junko. Même si celle-ci est un peu différente, il y a tout de même de nombreux points communs. Par exemple, les toiles vont permettre aux deux jeunes gens de se rapprocher et l’un des personnages utilise la peinture comme exutoire à ce qu’il ressent.

Malgré la rapidité des évènements, cette première histoire était plaisante avec son côté doux et frais. L’évolution des sentiments était sincère et mignonne mais on aurait aimé passer plus de temps en leur compagnie. En à peine 50 pages, il est difficile de s’attacher aux personnages et on reste sur sa faim. Cela dit, c’est de loin la plus réussie et la plus aboutie.

Malheureusement, les 4 autres histoires ne parviendront pas à relever le niveau, au contraire on en ressortira encore plus déçu de cette lecture.

Le gros souci de ce recueil, c’est un manque cruel d’aboutissement et le nombre trop important d’histoires proposées pour un format aussi court.

C’est une lecture très déroutante car on a à peine le temps de faire connaissance avec les personnages et de rentrer dans l’histoire qu’on passe à la suivante. En plus, L’auteur conclut celles-ci précisément au moment où ses personnages commencent à se poser des questions ou à entamer une relation. Ce qui est particulièrement frustrant puisqu’on a envie d’en connaitre la suite. C’est encore plus vrai avec la 5ème histoire où l’idée d’une relation plus intime avec son voisin va à peine effleurer l’esprit du personnage principal que l’histoire est déjà finie.

C’est vraiment dommage car on sent que l’auteur a du talent et est capable de nous proposer un récit touchant et empreint d’émotions. En effet, elles avaient toutes un petit quelque chose qui aurait pu en faire de très belles histoires si elles avaient été plus travaillées et bénéficiées d’une fin satisfaisante. Seul Mensonge révélateur ne m’a pas plu car je n’ai pas accroché aux personnages et au cadre. (Les toilettes, il y a mieux pour nous faire rêver !)

Dans sa postface, l’auteur nous confie avoir souvent été dépassée et malheureusement cela se ressent dans la lecture. Cela dit, je me pencherai tout de même sur Tamayura qui sortira en mai.

Enfin, le trait de l’auteur est assez agréable, il y a de la douceur et de la fraicheur qui s’en dégage. C’est bien dessiné et suffisamment expressif. Rien à redire sur le travail de l’éditeur qui est toujours aussi impeccable et garder le titre original est un bon choix.

Les recueils d’histoires ne sont franchement pas ma tasse de thé et ce n’est pas ce titre qui me fera changer d’avis. L’univers et le trait de l’auteur étaient assez plaisants mais je suis ressortie très déçue de ma lecture car aucune des histoires proposées n’était suffisamment approfondie pour nous permettre d’en apprécier la lecture. Du coup, la fin du tome nous laisse vraiment une impression d’inachevé.

En bref

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Konshoku melancholic
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