Critique Manga Monster Hunter Orage #3

Après un excellent tome 2, Monster Hunter Orage nous revient avec un troisième volume tout aussi convaincant, mais moins spectaculaire.

Le voyage de Shiki continue avec la chasse du Nako Agûru, dans le but de récupérer des matériaux. Si en soi l'idée est sympathique, dans l'esprit du jeu d'origine, et permet à Mashima d'envoyer ses héros dans les contrées glacées qu'ils n'auraient peut-être pas eu l'occasion de visiter autrement, l'affrontement, entrecoupé de flashbacks révélant les raisons ayant poussé Gurelee à prendre Shiki sous son aile, manque cruellement de rythme et de souffle épique. Par chance, le tableau n'est pas complètement noir: le volume est sauvé par la place considérable accordée à Koolong, poursuivant son chemin de son côté avec le très louche Shadow... et le moins qu'on puisse dire, c'est que Mashima réussit à casser l'image détestable qui collait au beau gosse (mais son côté poseur énerve toujours autant).
A l'issue des quelque 160 pages, tous les éléments sont en place pour le grand final de la série.

Il s'agit donc ici d'un tome de transition, assez peu centré sur l'action, surtout en comparaison du précédent. Les deux gros monstres originaux de ce volume sont de surcroît relativement peu inspirés, entre un Nako Agûru trop éloigné de l'univers du jeu, et un Girukuuza au look assez fade, mais malgré tout bien mis en scène. Et ce n'est pas l'apparition-éclair du Kusha pour faire plaisir aux fans qui relèvera le niveau de ce côté-là.
Mashima en profite pour assembler les éléments scénaristiques de son histoire, mettant fin aux cheminements parallèles de Shiki et son rival, et montrant un certain savoir-faire sur le plan narratif. Le problème, c'est peut-être que Monster Hunter Orage est un shônen tout ce qu'il y a de plus cliché, et donc relativement prévisible. Mais ne crachons pas dans la soupe: ce volume se lit sans le moindre déplaisir.

MH Orage reste donc un divertissement honnête et tous-publics, qui fera grincer les puristes du jeu d'origine tant il s'en éloigne, pas original pour un sou, mais remplissant parfaitement son cahier des charges. Suite et fin au prochain volume!