Critique Manga Kokkoku #1

6
Kokkoku

par Charlie One le dim. 22 mars 2015 Staff

Kokkoku. Avec un titre si peu parlant et une couverture mystérieuse, il n’est pas étonnant de plonger dès ce tome 1 dans une histoire qui l’est tout autant, ceci étant dû en partie à un démarrage très rapide qui prend peu le temps de poser ses différents protagonistes.

En effet, à peine ayons nous eut le temps de rencontrer Juri Yukawa et le reste des membres de sa famille que son frère et son neveu sont kidnappés par d’étranges individus. Entre en scène le grand-père qui fait alors part à Juri et le père de celle-ci de sa faculté, et celle de la lignée Yukawa, à arrêter le temps. C’est alors que les points d’interrogations s’accumulent à vitesse grand V pour Kokkoku.

Partis pour secourir Tsubasa et Makoto, les Yukawas découvrent rapidement que tous les ravisseurs n’ont pas été pris dans leur piège temporel. Mais non content d’avoir déjà désorienté le lecteur, Seita Horio introduit dans la foulée la notion de téléportation et l’entité divine appelée « régent » ou « administrateur », une sorte de dieu veillant sur le monde figé dit « statique ». Des éléments intéressants mais qui sont empreints d’une trop grande zone d’ombre pour que nous soyons totalement embarqués. Si même le doyen Yukawa avoue ne pas comprendre grand-chose à ce qu’il est capable de provoquer, il n’est surprenant de devoir mettre quelques secondes à assimiler ce qu’il nous raconte notamment lors de sa courte intervention sur les moments statiques qui doit être, au passage, le seul moment « clair » de cette introduction.

Concernant les méchants de l’histoire, ceux-ci font partis d’une secte religieuse dont les motifs sont on ne peut plus troubles. Sans parler d'une bonne partie des dialogues qui manquent de contexte pour être compris, c’est avant tout dans leur représentation graphique que cette introduction manque de consistance. Si le trait de l’auteur se démarque des productions actuelles, il n’apparait pourtant pas maitrisé. La plupart des antagonistes ont des visages très ressemblants et sans nom pour tous les différencier, il devient très vite difficile les remettre en place entre chaque chapitre. C’est seulement à l’arrivée de Majima que l’ennemi obtient à la fois un facies suffisamment distinct et que tout l’intérêt du rapt se dévoile, cette dernière et Juri s’étant déjà aperçues par le passé dans l’univers statique…

Bourré de mystères, ce premier volume de Kokkoku est à l’arrivée un peu trop cryptique pour se positionner sur la qualité de l’histoire que Seita Horio veut nous raconter. Cependant, il est possible d’affirmer qu’entre l’univers statique, la téléportation et le monstrueux administrateur, c’est du côté de la science-fiction qu’il faut miser afin de nourrir un intérêt pour ce titre qui n’accorde pas suffisamment d’attention, ou plutôt qui s’éparpille un peu trop vite dès le début pour pouvoir développer convenablement ses personnages.

En bref

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Kokkoku
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