Critique Manga Le pavillon des hommes #6
9
Le pavillon des hommes
par Suiginto le ven. 20 févr. 2015 Staff
Les années passent pour Tsunayoshi qui commence à se lasser des intrigues politiques, mais doit sauvegarder les apparences malgré les tragédies personnelles qu'elle a vécues et son impopularité auprès du peuple.
Bien qu'elle ait un caractère difficile et peu attachant, on ne peut s'empêcher d'être ému par sa situation. En effet, Fumi Yoshinaga nous cueille par les sentiments avec des passages extrêmement intenses et émouvants, qui approfondissent les relations entre sa majesté et chaque membre de son entourage, jusqu'à un final absolument saisissant servi par une rare maîtrise dans la mise en scène et les dialogues, courts mais percutants.
Tandis que la question de la succession reste en suspens, nous suivons en parallèle le parcours de deux femmes qui sont pressenties pour devenir le prochain shôgun, entre l'héritière de Tokugawa Mitsusada, et la petite-fille d'Onatsu.
La mangaka avait laissé cette famille de côté jusqu'ici, et commence enfin à compléter les pièces du puzzle généalogique pour notre plus grand plaisir.
Encore une fois, nous découvrons des destins croisés emplis de drames, l'auteure continuant de développer les conséquences de son postulat de base (la raréfaction des hommes) au travers d'exemples forts et édifiants, comme avec l'histoire de Sakyô, contraint au plus terrible des péchés avant que le sort ne lui offre une nouvelle vie...
Chaque nouvel opus du Pavillon des Hommes est petit bijou visuel, grâce à de sublimes planches qui nous transportent dans cette époque d'Edo, avec une narration recherchée faite de plusieurs allers-retours temporels, et des personnages nombreux et passionnants. Chose plutôt rare, on ne suit pas de héros unique dans la série, l'unité de la saga résidant finalement dans le destin de la famille Tokugawa que l'on découvre au fur et à mesure des générations.
On apprécie cette richesse dans le récit, même si les lecteurs japonais férus d'Histoire possèdent certainement un niveau d'appréciation du scénario plus élevé que nous, qui manquons de repères historiques pour mieux savourer les similitudes et les différences imaginées dans cette uchronie.
Un travail éditorial avec des annexes documentées aurait été un plus non négligeable, mais on remercie déjà Kana de nous offrir ce josei qui sort des sentiers battus!
Bien qu'elle ait un caractère difficile et peu attachant, on ne peut s'empêcher d'être ému par sa situation. En effet, Fumi Yoshinaga nous cueille par les sentiments avec des passages extrêmement intenses et émouvants, qui approfondissent les relations entre sa majesté et chaque membre de son entourage, jusqu'à un final absolument saisissant servi par une rare maîtrise dans la mise en scène et les dialogues, courts mais percutants.
Tandis que la question de la succession reste en suspens, nous suivons en parallèle le parcours de deux femmes qui sont pressenties pour devenir le prochain shôgun, entre l'héritière de Tokugawa Mitsusada, et la petite-fille d'Onatsu.
La mangaka avait laissé cette famille de côté jusqu'ici, et commence enfin à compléter les pièces du puzzle généalogique pour notre plus grand plaisir.
Encore une fois, nous découvrons des destins croisés emplis de drames, l'auteure continuant de développer les conséquences de son postulat de base (la raréfaction des hommes) au travers d'exemples forts et édifiants, comme avec l'histoire de Sakyô, contraint au plus terrible des péchés avant que le sort ne lui offre une nouvelle vie...
Chaque nouvel opus du Pavillon des Hommes est petit bijou visuel, grâce à de sublimes planches qui nous transportent dans cette époque d'Edo, avec une narration recherchée faite de plusieurs allers-retours temporels, et des personnages nombreux et passionnants. Chose plutôt rare, on ne suit pas de héros unique dans la série, l'unité de la saga résidant finalement dans le destin de la famille Tokugawa que l'on découvre au fur et à mesure des générations.
On apprécie cette richesse dans le récit, même si les lecteurs japonais férus d'Histoire possèdent certainement un niveau d'appréciation du scénario plus élevé que nous, qui manquons de repères historiques pour mieux savourer les similitudes et les différences imaginées dans cette uchronie.
Un travail éditorial avec des annexes documentées aurait été un plus non négligeable, mais on remercie déjà Kana de nous offrir ce josei qui sort des sentiers battus!
En bref
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