Critique Manga Dorohedoro #1

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Dorohedoro

par Suiginto le dim. 25 janv. 2015 Staff

Dans la sombre ville nommée "Hole", on croise des individus pour le moins étranges... En effet, des mages venus de "l'autre côté" s'en servent comme terrain de jeu pour y tester leurs pouvoirs sur les humains!

Le visage transformé en lézard par un de ces fameux magiciens qui lui a aussi fait perdre la mémoire, Caïman arpente les rues à la recherche de son bourreau pour se venger. Accompagné de la jolie mais redoutable Nikaido, il décime littéralement ses ennemis sur son passage, non sans leur avoir auparavant fait subir un drôle d'interrogatoire...

Dorohedoro est célèbre en France grâce à sa communauté de fans qui soutient ardemment ce seinen atypique mêlant action et fantastique, dans une atmosphère résolument unique. Les aficionados de la série ont eu gain de cause, état donné que le titre a été réimprimé récemment par les éditions Soleil. Il est donc à nouveau entièrement disponible à la vente, l'occasion de se pencher sur ce phénomène underground!

Je vais dire un petit mot de ce premier tome dans sa première édition, puisque c'est celle que j'ai en ma possession. Tout d'abord, la couverture surprend par son relief en peau de serpent qui met instantanément dans l'ambiance! Ensuite, outre une page de garde glacée argentée, on note surtout cinq pages couleurs au milieu du tome.

Le dessin nous scotche également par son trait un peu crade (il n'y a pas d'autre mot!) qui dépeint un univers fascinant, violent, grotesque et glauque, avec des protagonistes biscornus qui n'ont plus grand chose d'humain, et des scènes horrifiques qui paraissent habituelles et inévitables.
Plusieurs affrontements égrènent ainsi cet opus, permettant d'en apprendre plus sur les personnages.
Par ailleurs, un humour des plus spécial parsème les répliques des héros, les rendant presque attachants, et faisant écho aux inventives trouvailles de la mangaka, Q-Hayashida, qui nous livre ici un monde complètement barré mais ayant ses propres règles.

L'artiste ne semble pas à court d'idées en tout cas, car Dorohedoro en est déjà à son seizième volume et devrait se terminer autour de la vingtaine au Japon. Un récit au long cours donc, mais vu les prémisses de l'histoire, il y a clairement de nombreuses intrigues et mystères à développer!

En bref, j'étais franchement curieuse de découvrir ce manga, mais comme je m'y attendais, ce n'est pas du tout ma came. Néanmoins, je comprends que les qualités du titre aient pu lui attirer de nombreux lecteurs amateurs d'horreur (décalée!), et c'est sûr qu'avec un univers pareil, ils ne seront pas déçus!

En bref

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Dorohedoro
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