Critique Manga Midnight Devil #4

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Midnight Devil

par Pois0n le mer. 22 oct. 2014 Staff

Si le troisième tome (quatrième en comptant le prologue donc) laissait une mince lueur d'espoir quant à l'avenir de la série, celui-ci le ramène dans les abysses à la vitesse de l'éclair.

A première vue, Hiraku Miura a fait en début de tome un choix judicieux et un peu moins culcul que simplement régler le problème évoqué précédemment par une pirouette... A première vue seulement, puisque la pirouette a lieu quelques pages plus tard!
Et à partir de là, c'est le néant total en matière de cohérence, de logique, de crédibilité, de tout. Charles a oublié Rin? Même s'il ne la connaît pas, lui sauter dessus ne pose pas de problème. La jeune fille refuse? Autant la livrer au premier venu dans la rue! Oui, vous avez bien lu. L'homme qu'aime Rin décide de l'offrir à un autre, et en bonne cruche bien docile qui-ne-veut-pas-qu'il se souvienne d'elle, la jeune fille se plie à son désir sans résister... A ce stade, on se demande comment un éditeur peut sortir un truc pareil dans sa collection shôjo... Car même si Charles change finalement d'avis, le message délivré aux jeunes filles qui liront cette série est on ne peut plus douteux ("soyez de parfaites cruches dénuées d'amour propre et faites n'importe quoi dans le pseudo intérêt de votre mâle"... joli!)...
La suite ne vaut pas grand chose de mieux, fleurant bon l'écriture de scénario à la va-vite... Rin enferme ses souvenirs de Charles en utilisant le peu de ses pouvoirs qu'elle a en elle (sachant que ça n'a jamais été évoqué avant), se téléportant pile devant la voiture de Shô (comme par hasard)...
La conclusion du tome, elle, laisse espérer une fin à peu près potable puisque désormais aux bons soins de Shô, l'on peut supposer que Rin aura enfin droit à une romance un tant soit peu normale, loin des comportements égoïstes et douteux de Charles.

Côté narration, les problèmes que se traîne la série depuis le tout début sont bien sûr toujours présents, avec paroles et pensées se superposant, et ce n'est guère mieux niveau découpage des cases. Les scènes de sexe sont nettement moins inspirées que dans le tome précédent, nous donnant une fois de plus l'impression de toujours lire la même chose... On sait pourtant qu'Hiraku Miura peut parfois faire preuve d'un peu d'originalité!


... Que dire de plus? Les jeunes filles qui souhaiteraient lire un manga olé-olé feraient mieux de se tourner vers -certains- titres de la collection Taifu (les très softs Lingerie Panic et Tayu Tayu par exemple) clairement moins malsains que ce Midnight Devil livrant une vision complètement déformée de la sexualité et, pire encore, de "l'amour" que ne reflète nullement la relation entre Rin et Charles!

Si jusqu'à présent la série se voulait simplement mauvaise (et de mauvais goût par moments), l'on a cette fois atteint les tréfonds du shôjo putassier. Le mélange des genres, ça a parfois du bon, mais pas ici.

En bref

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