Critique Manga Rudolf Turkey #1

Voilà une lecture assez dépaysante ! Rudolf Turkey nous emmène dans les États-Unis des années 50. On y découvre un personnage principal amateur d'argent et de femmes, riche et qui sait se faire respecter à la manière « forte », accompagné de ses deux acolytes fidèles et non moins redoutables lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de leur maître.

Bien que pour l'instant on ne voit pas trop quel sera le but de la série ni quel lien unit ces protagonistes, on ne peine aucunement à plonger dans la lecture. En effet, son rythme enlevé, son dynamisme et surtout, sa forte personnalité et son exotisme font mouche très facilement et captent tout de suite l'intérêt.

De plus, le graphisme se montre lui aussi très efficace. Déjà, il est plutôt beau dans l'ensemble : lisse, mais détaillé et un trait assez personnel. Le choix des angles de vue et le découpage ainsi que la mise en scène savent donner du rythme et de l'allant au récit. Les codes narratifs sont parfaitement utilisés pour retenir l'attention et générer le suspens nécessaire pour rendre la lecture accrocheuse.

Le cadre global se montre lui aussi très plaisant. Les protagonistes n'ont rien d'ordinaire. Leur charisme, le côté osé et sans complexe de l'univers se révèlent attractifs, et ça marche. Rudolf Turkey et ses compagnons livrent des duels qui se révèlent extrêmement distrayants. Mais à côté de cela, des chapitres plus reposants et humains n'oublient pas de diversifier la série et de l'approfondir en la dotant de plusieurs niveaux.

Bref, cette série démarre sous de bons auspices et si on attend davantage de volumes pour confirmer cette plutôt bonne première impression, pour l'instant on se dit qu'elle mérite d'être surveillée. Nous espérons que les prochains volumes développeront les personnages et les relations qui les unissent, sans perdre le côté décalé alliant humour, action, femmes et jeux d'argent.