Critique Manga All you need is kill #2

8
All you need is kill

par Sherryn le lun. 15 sept. 2014 Staff

De façon assez surprenante, ce second tome commence par quitter le point de vue de Keiji Kiriya pour adopter celui de Rita. C'est en fait l'occasion de développer l'histoire de la jeune fille, qui assurément n'aurait pas pu être insérée ailleurs et qui donne une profondeur et un plus indéniable à son personnage, ce qui permet de rendre le récit plus émouvant.

De plus, Rita ayant vécu son expérience de façon différente de Keiji, en réfléchissant d'une manière différente et en tirant d'autres conclusions, son histoire éclaire aussi le récit d'une lumière nouvelle. On comprend enfin l'origine de la boucle temporelle et le secret de la puissance des Mimics. La qualité du scénario est d'ailleurs à relever, car ces révélations étaient assez imprévisibles et l'on est sans cesse surpris.

Keiji et Kiriya se sont donc trouvés. Deux êtres semblables pris au sein d'une bataille sans fin. Alors que l'on suit avec intérêt la naissance de leur relation, renouvelée à chaque recommencement, le scénario cependant continue à réserver des surprises. Et quelles surprises !

Entre une réaction inattendue de la part des Mimics, qui évidemment ont aussi accès aux mêmes informations que Keiji et Rita, et surtout la révélation finale menant à la confrontation entre les deux jeunes gens, l'intrigue orchestre ses rebondissements avec brio, générant en permanence un suspens redoutable. Surtout, la cruauté de certains retournements de situation rend l'oeuvre extrêmement touchante.

Tout au long de la lecture, les dessins, toujours de très haut niveau et riches d'un souci du détail extrême, font de chaque page un régal visuel. La tension et le dynamisme des scènes sont également retranscrites avec beaucoup d'efficacité par une narration graphique hors pair.

Avec les grands noms qui portaient cette adaptation de ce qui était à l'origine un roman de science-fiction, on s'attendait logiquement à ce que ce manga soit bon ; mais il est plus que bon : c'est une vraie claque. Dont il serait dommage de se priver, puisqu'on le répète, le série ne fait que deux (excellents) tomes vendus à un prix très abordable.

En bref

8
All you need is kill
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