Critique Manga La Main droite de Lucifer #6

Ce tome étant le dernier, il était assez prévisible que son sujet revienne sur les personnages principaux et notamment sur un mystère laissé de côté depuis le début : l'amnésie d'Eriko.

L'arc final va donc résoudre ce mystère et bien entendu, on aura un joli mélange de mafia et de médecine, où l'action et le suspens ont la part belle. On dévore le récit comme un bon film d'action à la composition équilibrée, et on se régale à chaque page grâce au graphisme absolument superbe, toujours très réaliste, maîtrisé et bourré de détails.

Honnêtement, il y a indéniablement quelques facilités dans le récit, notamment dans le passé d'Eriko (par exemple quand elle tombe à la mer et se réveille chez le médecin qu'elle cherchait - enfin, on suppose) mais cela fait partie de la fluidité du récit. De même, les nombreux flash-backs sont assez bien gérés et font vraiment monter la tension dramatique.

La fiancée de Yû obtient également l'occasion de s'illustrer, ce qui est sans doute la porte ouverte à un dénouement heureux même si on ne voit pas vraiment ce dernier, ce final étant vraiment centré sur Eriko plus que sur Yû Katsumi ou sa clinique.

Du coup, pour ce qui est de la série intégrale, si les différents tomes ont été indéniablement un régal à lire individuellement, on ne peut pas dire que l'ensemble forme réellement un tout. Ce sont surtout des arcs mettant en scène chaque fois un scénario différent, mais c'est bien un manga d'action mêlant mafia et médecine et non l'histoire de la rédemption d'un médecin ou de la survivance d'une clinique de l'ombre, ces éléments n'étant qu'une partie du cadre.

On est donc un peu déçu que certains faits ou personnages soient un peu passés sous silence. On ignore si Yû et sa fiancée vont à nouveau marcher ensemble dans le futur, ainsi que ce que vont devenir la plupart des personnages et notamment le docteur Minatono. Cela n'en reste pas moins une bonne série, mais à lire, pas forcément à posséder.