Critique Manga L'Attaque des Titans #4

Sans surprise, le cliffhanger clôturant le tome 3 est rapidement résolu dans les premières pages de celui-ci, concluant définitivement le premier arc de la série. Cependant, au lieu d’enchainer directement sur une introduction du nouvel arc narratif et poursuivre sur les pistes d’ores et déjà lancées, l’auteur nous sert une fois encore un flashback qui semble s’être intercalé arbitrairement dans l’histoire.

En fait, il y a comme une impression dérangeante d’aborder les événements dans le désordre. La phase d’entrainement aurait dû à mon sens être abordée bien plus en amont ! En effet, ce passage s’évertue à présenter les différents personnages constituant le bataillon que nous avons suivi précédemment dans leur nouveau conflit avec les Titans et donc à développer la psychologie de chacun pour au final, je suppose, faire en sorte que le lecteur gagne un intérêt à suivre ceux-ci dans leurs aventures. C’est exactement ce qu’il manquait aux premiers volumes. Pourquoi seulement maintenant ?!

Mais passons, le passage en lui-même est quoi qu’il en soit inégal. Aucun des compagnons d’Eren ne parvient à sortir franchement du lot, entre les personnages demeurant assez stéréotypés (Jean, Armin, Mikasa) et ceux qui semblent être seulement là pour ajouter une dose de légèreté (Sasha)… Par ailleurs, les conversations sonnent creuses pour la plupart, ni poignantes, ni originales.

On retiendra toutefois des moments bien pensés comme l'épreuve d'équilibre mettant en avant à travers le ressentiment visible d'Eren envers Mikasa la complexité de leur relation, les échanges entre le jeune soldat et Annie loin d’être aussi poussifs que ceux impliquant Jean et enfin, le chapitre dédié à l’exercice de simulation en forêt qui réussit à nous faire croire à une véritable cohésion de l’unité.

Ce 4e volume de L’Attaque des Titans fait donc office de transition, comblant certains trous qu’il aurait été bon de boucher plus tôt avant de finir par le coup d’envoi de la seconde partie de l’histoire dont la narration sera, espérons-le, mieux construite.