Critique Manga D.N.Angel. #14

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D.N.Angel.

par Sherryn le dim. 17 nov. 2013 Staff

Je ne vous apprends rien, DN Angel est une série qui a commencé à paraître en France il y a une éternité et qui a repris au Japon après un hiatus interminable. Inutile de dire que de l’eau a coulé sous les ponts et que le public a grandi. Et c’est probablement là qu’est, potentiellement, le plus grand risque à reprendre cette série : qu’elle ne colle plus à nos goûts actuels. En effet, DN Angel se destine à un jeune public et s’il était possible de ne pas s’en apercevoir à l’époque où nous faisions partie du public visé, impossible désormais de manquer le côté très jeunesse de la série.

Il y a donc un risque certain de ne plus aimer, mais qui n’est en rien imputable au manga en lui-même. DN Angel, en effet, a conservé l’esprit de ses débuts et c’est d’abord avec nostalgie, puis avec un intérêt de plus en plus sincère, que l’on se replonge dans le récit. Les personnages sont restés fidèles à eux-mêmes et le graphisme est toujours aussi magnifique. Pourtant, plutôt simple caractéristique particulière, il ne paie de prime abord pas de mine, il y a un je ne sais quoi qui rend les personnages particulièrement agréables à regarder, au point qu’on se surprend à lire plus lentement pour mieux en profiter.

L’intrigue met en scène le début d’un nouvel arc. On commence avec la vie quotidienne des héros, parsemée d’aventure et de romances, avant de glisser vers l’intervention du fantastique. L’aventure ne tarde pas à s’annoncer mystérieuse. En effet, tant qu’on conserve le point de vue de Daisuke, on saisit bien son état d’esprit désorienté face à ce qu’il lui arrive ; puis, l’autre côté du miroir nous aide à mieux comprendre ce qui arrive mais ne diminue aucunement le suspens puisqu’on se demande plus que jamais ce que veut cette nouvelle œuvre d’art et comment nos amis vont bien pouvoir l’affronter.

Cette nouvelle histoire est aussi l’occasion de se pencher sur l’état d’esprit de Daisuke. Notre jeune héros se retrouve en effet plus ou moins seul, sans s’en apercevoir vraiment, à côtoyer celui qu’il aurait voulu être et surtout, séparé de Dark sur lequel il avait appris à (trop ?) compter. Il y a fort à parier que la suite nous donnera l’occasion de le voir se remettre en question et évoluer, mais ça, ce sont les tomes suivants qui nous le diront.

En tout cas, à la condition d’encore accrocher à la série, cette suite se révèle aussi délicieuse qu’auparavant. Elle n’a pas changé d’un iota, et c’est tant mieux, car elle conserve ce mélange d’innocence, d’aventure, de naïveté et d’humour qui fait le sel de DN Angel.

En bref

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