Critique Manga Cage of Eden #2

Cage of Eden se poursuit dans la plus pure veine distractive, misant sur le suspens et les scènes d’action de façon à obtenir un rendu qui se lit avec aisance et où on se demande, avec une curiosité modérée, comment vont bien pouvoir se dérouler la suite des événements.

Le premier volume se démarquait par son absence de réalisme, le second poursuit sans qu’on ne se pose davantage de questions. L’auteur insiste toujours aussi lourdement sur l’anormalité et le danger de l’île, ce qui rend le fond un brin lourdingue ; par contre les scènes d’action permettent une lecture assez fluide et prenante. Dommage que les combats soient à ce point complètement improbables ; heureusement, ils ont un certain dynamisme qui peut compenser leur manque de crédibilité.

Côté intrigue, on a droit à un mystère plus ou moins réussi avec ce qu’il s’est passé dans la carcasse de l’avion. De plus, on découvre aussi les points de vue d’autres meneurs, comme Yarai. Cependant, ces intrigues secondaires rejoignent assez rapidement la principale, de sorte qu’il n’en est pas tiré parti autant qu’on aurait pu. Cela n’en rend pas moins la lecture légèrement plus diversifiée, ce qui reste appréciable.

Cage of Eden reste donc distrayant mais il ne faut pas s’interroger trop sur les détails, sous peine de voir tous les défauts de ce manga. La question de la nourriture et de l’eau potable, par exemple, n’est abordée que tardivement et est traitée avec une facilité un brin décevante. Idem pour l’absence de blessures assez exceptionnelles pour des rescapés d’un accident d’avion. Et il n’y a toujours aucune réponse sur ce que peut bien être cet univers, mais le fait que l’intrigue prenne son temps sur ce point-là pourrait bien être une qualité, selon ce qui en est fait par la suite.

Pour le moment, le bilan demeure mitigé. Cage of Eden ne s’annonce pas comme une série indispensable, à moins que la suite ne promette du lourd, mais le début en tout cas ne démarre pas sous les meilleurs auspices, même si tout n’est pas négatif non plus.