Critique Manga Scumbag Loser #1

7
Scumbag Loser

par Sherryn le dim. 22 sept. 2013 Staff

S’il y a une chose qu’il faudra probablement retenir à propos de ce manga, si les deux tomes suivants se montrent à la hauteur, c’est que c’est un titre d’une certaine originalité qui aura de bonnes chances de vous satisfaire si vous êtes un boulimique de manga et que vous cherchez quelque chose d’un peu différent à vous mettre sous la dent.

Pourtant, au premier abord, il faut avouer qu’il n’est pas forcément simple de rentrer dans l’histoire. La raison de cela, c’est que le héros est vraiment, mais alors vraiment, nul. Il est gros, moche, lâche, doté d’une mentalité absolument détestable sur tous les points, faisant en permanence des réflexions lamentables. Même l’évolution de l’histoire est liée à sa personnalité mesquine et au fait qu’il est un gros loser qui n’a aucunement l’intention de changer ni de faire des efforts pour cela. Bref, il n’a absolument rien d’attachant et lors des premières pages, se dire que l’on va devoir suivre ce gros dégueulasse pendant trois tomes, on se dit que le temps va être long.

Cela dit, l’histoire, quant à elle, ne tarde pas à démontrer son potentiel et ce, dès l’entrée en scène d’Haruka Mizusawa. La jeune fille est censée être morte cinq ans plus tôt, alors qui est l’être qui a pris sa place en prenant l’apparence de l’Haruka adolescente créée de toutes pièces par Masahiko ?

De fait, son secret découvert, cette fausse Haruka ne tarde pas à faire comprendre à Masahiko ce qu’elle veut : qu’il lui « présente » des losers, des lâches qui ne méritent pas de vivre et ne manqueront à personne. Mais pour quoi faire ? Dès lors, le mystère est posé et le suspens ne cesse de grimper. Car bien des questions se posent, à commencer par ce qu’est « Haruka », mais aussi sur ce que deviennent les « victimes » choisies par Masahiko, qui se doute bien que sa petite amie est un être terrifiant mais qui, en bonne vermine qu’il est, n’a pas le courage de chercher une autre solution que de se plier à ses conditions et lui sacrifier d'autres personnes en tremblant de peur…

Le côté mystérieux et horrifique de ce manga est très réussi, et malgré son héros antipathique au possible, on ne tarde pas à se prendre au jeu et à suivre avec intérêt la toile tissée par « Haruka », dont on s’interroge sur l’identité et le but.

Au fil des pages, le héros, sans devenir attachant pour autant, finit cependant par accorder de l’importance à certaines choses et prendre des initiatives inattendues. C’est alors que ce premier volume s’achève sur un retournement de situation tout aussi inattendu, et pour le moins audacieux. Une fois la dernière page tournée, on n’a plus qu’une certitude : pas question d’en rester là ! Car après un tel événement, on ne peut que se demander quelle orientation l’auteur entend donner à son intrigue…

Même si Scumbag Loser n’a pas que des qualités, entre autres à cause de son héros très peu attachant, il devrait cependant ravir les amateurs de manga horrifiques et ceux qui recherchent de l'originalité dans leurs lectures. À surveiller.

En bref

7
Scumbag Loser
Sherryn Suivre Sherryn Toutes ses critiques (856)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire