Critique Manga Rozen Maiden #7

Et voilà le dernier tome de Rozen Maiden. Les améliorations du tome précédent sont-elles toujours au rendez-vous? En partie seulement... et malheureusement, le problème est ailleurs.

La première moitié du tome se veut en effet très agréable à parcourir, avec l'arrivée de Mitsu, la maîtresse de Kanaria. Apportant un vent de fraîcheur bienvenu, la jeune femme n'est pas une maîtresse Rozen comme les autres: elle est en effet avant tout à la base une "simple" amatrice de poupées, à fond dans son hobby. Le trait est volontairement grossi par rapport aux BJDeuses de la vraie vie, exagéré encore plus par le caractère du personnage, mais l'idée est là. Elle sera le déclencheur nécéssaire à l'évolution de Jun. Le héros en effet, change énormément, presque trop vite pour que ce soie crédible au vu de son rythme de progression habituel, mais on accepte de se laisser convaincre: après tout, le motif de son repli sur lui-même était assez léger...

Le fil rouge de l'histoire tournant autour de la septième poupée ne cesse de s'épaissir par la suite, et c'est là que la série retombe dans ses vieux travers: beaucoup de dialogues sans queue ni tête, scénario quelque peu confus, ajout de nouveaux mystères à quelques pages de la fin (!), passages dans la n-field aussi imbuvables que d'habitude pour mettre en place un dénouement... qui ne viendra pas!
Capillotractée et ouverte à l'extrême, la fin de la série interrompt l'action pile au moment où les choses décollaient enfin.

Oui, les Peach-pit ont depuis sorti Rozen Maiden II. Mais il faut savoir qu'à l'époque de la parution de la première série, cette non-fin scandaleuse fleurant bon le pied de nez au lecteur (pour ne pas dire foutage de...) était bel et bien la conclusion définitive de l'histoire.
Le duo de mangakas étant en effet entré en conflit avec leur éditeur, la série s'était arrêtée précipitamment. Et là où certains auteurs arrivent à boucler leur oeuvre à la va-vite mais néanmoins un certain panache, les Peach-pit n'en ont tout simplement pas été capables.

Et comme il est question ici de noter la fin de Rozen Maiden telle qu'elle nous a été proposée, il paraît impensable de donner une note plus élevée à un tome aussi inégal et s'achevant qui plus est ainsi.


L'édition de Soleil ne change pas par rapport à d'habitude: quelques coquilles en goguette derrière une couverture de toute beauté et une page de garde translucide, un papier toujours trop fin... Mais aussi une galerie en couleur d'artworks tirés de l'artbook à la toute fin du tome, compensant l'absence de "pages de début de chapitre" colorisées cette fois-ci. Un petit bonus très agréable.